L’homme face aux violences sexuelles. Onze ans d’expérience au centre d’accueil en urgence des victimes d’agression (CAUVA) du CHU de Bordeaux - 09/06/12
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Les violences sexuelles dont sont victimes les hommes représentent un infime pourcentage des violences sexuelles. La littérature s’accorde à dire que ces chiffres sont sous-estimés principalement en raison de la peur du jugement qui habite les victimes. Cette étude rétrospective descriptive, réalisée au CHU de Bordeaux, a pour objectif d’établir une comparaison des caractéristiques des hommes victimes de violences sexuelles, pris en charge au centre d’accueil en urgence des victimes d’agression (CAUVA) avec les données de la littérature. Les victimes sont des hommes jeunes, n’ayant aucun lien avec l’agresseur. Les faits ont lieu principalement sur la voie publique. Le délai de prise en charge médicolégale se situe entre un à septjours après l’agression, cela soulève la question de l’évaluation du risque infectieux, dominé par la transmission du VIH dont la probabilité est quasi nulle si la trithérapie est administrée dans les 48heures après les faits. Les victimes refusent le plus souvent l’évaluation psychologique, or les auteurs sont unanimes sur les répercussions lourdes de ce type d’agressions. L’amélioration de la prise en charge des hommes victimes d’agressions sexuelles passe par la formation du personnel à l’accueil, à l’évaluation globale, à la rédaction du rapport médicolégale, à l’encouragement à déposer plainte. Cette démarche doit privilégier le développement des centres d’accueil, d’information, d’orientation, et de prise en charge des victimes et de leur famille selon un modèle pluridisciplinaire. En parallèle, doivent être pensées des campagnes d’information et de sensibilisation auprès de la population, et notamment auprès des homosexuels. Enfin, il n’est pas utopique de réfléchir à la réalisation d’une enquête d’envergure nationale sur ce sujet.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Sexual abuse experienced by men represents a tiny percentage of sexual violence. Medical literature agrees to say that figures are underestimated mainly because of the fear of being judged for the victims. This study carried out at Bordeaux teaching hospital intents to bring epidemiological marks related to this type of violence. The victims are young men, without any connection to the offender. Facts mainly occur in public place. Forensic care and support is estimated between 1 and 7 days after the assault, which brings risks of infection issue, especially with the HIV transmission which is almost non-existent if the triple drug-therapy is administered to the victim within 48hours following the assault. Victims often refuse psychological evaluation, nevertheless, the authors all agree on the heavy consequences of such offenses. Several solutions can be identified in order to improve care and support among the victims experiencing sexual offense such as staff training at the reception, a global evaluation, redaction of a forensic report, incentive to lodge a complaint. This should lead to the creation of reception, information, guidance, support and care centers for the victims and their family according to a multi-disciplinary approach. In parallel, information and awareness campaigns should be carried out among the population and especially gay people. At last, it may be relevant to conduct a national survey on that subject.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Violences sexuelles, Hommes, Pluridisciplinarité, Médecine légale
Keywords : Sexual assaults, Men, Multidisciplinarity, Forensic sciences
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Vol 3 - N° 2
P. 64-71 - mai 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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