Le méthylphenidate améliore le freezing de la marche chez les patients parkinsoniens sous stimulation subthalamicque : Une étude randomisée contre placébo - 19/06/12
D. Devos au nom du groupe d’étude PARKGAIT-II GROUPE D’ETUDE PARKGAIT : Lille
C. Moreau, A. Delval, K. Dujardin, A. Duhamel, Alexandre Kreisler, G. Petyt, C. Hossein Foucher, F. Warembourg, M. Brudowski, O. Thavarak, C. Simonin, E. Mutez, A. Destée, R. Bordet, L. Defebvre, David Devos,Paris La pitié-Salpétrière : ml
Walter, D. Grabli, S. Arguilliere, H. Hesekamp, M.C. Cohelo Braga, N. Girault, Chucha, J.C. Corvol, M. Vidailhet, Toulouse, C. Brefel-Courbon, F. Ory-Magne, O. Rascol, Bordeaux, D. Guehl, F. Tison, Marseille, A. Eusebio, T. Witjas, F. Fluchere, J.P. Azulay, Grenoble, V. Fraix, B. Debû, P. Pollak, P. Krack, Strasbourg, C. Tranchant, O. Lagacha-Boukbiza, Poitiers, J.L. Houeto, Nantes, P. Derkinderen, M. Faighel, P. Renou, P. Damier,Nice
C. Giordana, M. Borg, Rennes, S. Drapier, M. Verin, Clermont Ferrand, B. Debilly, F. Durif, Rouen, R. Lefaucheur, D. Maltete, Caen, G. Defer, Amiens, P. KrystkowiakRésumé |
Rationnel |
Le très grand bénéfice des deux traitements pivots dans la Maladie de Parkinson (MP) que sont la L-dopa et la stimulation subthalamique sont mis en péril à long terme par l’apparition de troubles axiaux avec des freezing de la marche (FOG). Ceux-ci pourraient être en partie liés à une déplétion dopaminergique et noradrénergique dans les boucles striato-frontales. Le méthylphenidate (MPD) pourrait augmenter le niveau dopaminergique et noradrénergique synaptique striatal par inhibition des transporteurs pré synaptique.
Objectif |
Nous avons étudié si le MPD améliorait les FOG et les capacités attentionnelles chez les patients non déments au stade avancé de la MP.
Méthode |
Dans cette étude randomisée en double aveugle versus placebo (ClinicalTrials.gov : NCT00914095), les patients, de 13 centres en France, qui avaient des troubles axiaux sévères avec des FOG, en dépit d’un contrôle optimal des fluctuations motrices par dopathérapie et stimulation subthalamique, étaient éligibles pour l’inclusion. Les patients étaient assignés au groupe MPD (1mg/kg/j) ou placebo pendant 3 mois. Le critère primaire était le nombre de pas au Stand Walk Sit Test (SWS) dans des conditions standardisées sans L-dopa entre la première et la dernière visite.
Résultats |
Quatre vingt patients ont été screenés et 69 patients éligibles ont terminé l’étude. Par rapport au groupe placebo, on notait sous MPD une diminution significative du nombre de pas et du temps (au SWS), du nombre de freezing (au FOG trajectory) et du score de handicap moteur (UPDRS III) sans L-dopa associée à une diminution du nombre de freezing après test au L-dopa. L’attention et la somnolence étaient également améliorées sous MPD. Il n’y avait pas d’aggravation significative des dyskinésies, ni de l’humeur ou de comportement addictif. Une inhibition des transporteurs pré synaptiques de dopamine était observée sur le DaTSCAN™.
Conclusions |
Le MPD améliore le freezing de la marche avec un impact positif sur la cognition et le comportement dans une population sélectionnée de patients parkinsoniens évolués sous stimulation subthalamique avec des doses modérées quotidiennes de L-dopa.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 168 - N° S1
P. S29 - janvier 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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