Dans la prise en charge des enfants et adolescents adoptés, il est toujours nécessaire de prendre en compte les parents et souvent de les soutenir. Un groupe de parole peut y contribuer en leur offrant l’occasion de partager leurs expériences, les bonnes comme les mauvaises. Ils découvrent ainsi qu’ils ne sont pas les seuls à être confrontés au pire sentiment qui soit pour des parents normaux : la haine envers son propre enfant. Ce ressenti inhérent à toute expérience de la parentalité prend ici une toute autre intensité, aussi insupportable que redoutable pour eux-mêmes, pour l’avenir de leurs relations avec leur enfant et au-delà pour leur vie familiale. Ce groupe de parents constitue un cadre qui les aide à libérer l’expression de leur culpabilité et facilite du même coup son élaboration. Dans ce travail, nous essayons de décrire cette dynamique en dégageant les principales thématiques entendues lors des séances.

In the care of the children and the adopted teenagers, it is always necessary to take into account the parents and often to support them. A parents’ newsgroup can contribute to it by offering them the opportunity to share their experiences, the maids as the bad. They so discover that they are not the only ones to be confronted with the worst feeling, which is for normal parents: the hatred to their own child. This felt inherent to any experience of the parenthood takes here quite other intensity, so unbearable as redoubtable for themselves, for the future of their relations with their child and beyond for their family life. This group of parents is a place which helps them to make go out and to express their guilts and facilitate at the same moment its elaboration. In this work, we try to describe this dynamics by specifying the main themes understood during the sessions.