De certains aléas de la transmission. Entre histoire et destinée - 19/06/12
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Résumé |
En guise d’introduction à cette table ronde portant sur « Transmission et génétique » et en préalable à la conférence de M. Le Professeur J.-L. Mandel, nous proposons plusieurs réflexions autour des questions fondamentales de l’inné et de l’acquis, des risques pour l’enfant de toutes prédéterminations et des dangers de certaines prédictions. Une illustration clinique étaye notre questionnement autour des enjeux du diagnostic prénatal (DPN), des aléas du diagnostic génétique précoce et des effets d’un diagnostic prédictif. En effet, notre expérience de pédopsychiatre de liaison en pédiatrie nous permet un repérage de l’évolution des différents regards portés sur l’enfant : ceux de la science, de la génétique, ceux de la néonatalogie, de la pédiatrie, de la psychanalyse. Si la tendance a longtemps été d’opposer l’enfant de la science à celui de la psychanalyse, il nous semble que cette opposition est en voie d’être caduque ; la clinique impose d’elle-même un tel rapprochement. Il ne s’agit plus d’opposer mais de composer. D’ailleurs, ce n’est sans doute pas un hasard si la psychanalyse est plus que jamais d’actualité. Plus la science avance, plus la question du singulier se pose. Les neurosciences et la génétique sont amenées à repérer des mécanismes universaux qui aboutissent à produire de l’unique, remettant dans une actualité nouvelle ce qui fait le propre de la psychanalyse. Pour autant, la confusion est parfois vite faite entre l’histoire et le destin de l’enfant ; entre l’anamnèse et la destinée du sujet, entre prévention et prédiction, entre savoir et certitude. Nous soulignons ici le piège des causalités et des déterminismes (qu’ils soient génétiques, épidémiologiques, pédiatriques, sociologiques et même pédopsychiatriques) en rappelant que « l’avenir n’est pas écrit ». Autrement dit, il existe toujours un hiatus radical entre un état du cerveau et le sujet qui va s’en déduire (qui renvoie à la plasticité cérébrale, mais aussi au sujet de l’inconscient), un écart entre l’IRM et le sujet, entre la maladie et le sujet qui souffre, entre le génotype et le phénotype… Et c’est dans cet écart qu’il est possible d’offrir un espace de liberté, de laisser ouverte la question du sujet, y compris dans les situations extrêmes. Dans ce débat, « de la transmission au diagnostic prédictif », le pédopsychiatre à une place. Nous évoquons cette place, en précisant en quoi le pédopsychiatre est un praticien de l’inattendu, un artisan de la rencontre.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
By way of this round table’s introduction about “transmission and genetics” and before the conference of professor J.-M. Mandel, we propose some thoughts round fundamentals questions of innate and acquired, risks of predetermination, dangers of some predictions. A clinical illustration supports our questioning about stakes of prenatal diagnosis, hazards of genetics’ diagnosis and effects of a predictive diagnosis. In fact, our experience as consultation-liaison child psychiatrist in paediatrics allows us to observe the different viewpoints applied to children: those of science, of genetics, those of neonatology, of paediatrics, of psychoanalysis. If tendency has long been to pit the science’s child against the psychoanalysis one, it appears to us that this opposition is becoming obsolete; clinical medicine itself imposes such a correction. The matter is no more to pit but to make up. Besides, it is probably no accident that psychoanalysis is more than ever topical. The more science progresses, the more the question of singularity is obvious. Neurosciences and genetics seek universal mechanisms that finally produce something singular, making still relevant what is peculiar to psychoanalysis. But the confusion is frequent between history and destiny of the child, between anamnesis and destiny, between prevention and prediction, between knowledge and certitude. We insist on the trap of causalities and determinisms (genetic, epidemiological, paediatric, sociologic and even child psychiatric determinisms) specifying that “future is not written”. Always, there is a radical hiatus between a state of the brain and the subject, which is going to deduct (brain plasticity and unconscious), a distance between IRM and the subject, between the disease and the subject who suffers, between genotype and phenotype… And it is in this distance that it’s possible to offer a space of freedom, to leave opened the question of the subject, including in the extreme situations. In this debate about the transmission and the predictive diagnosis, the child psychiatrist’s has a place. We discuss this place, specifying why the child psychiatrist’s is a practitioner of the unexpected, an artisan of the meeting.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Transmission, Génétique, Pédopsychiatrie de liaison, Diagnostic prénatal
Keywords : Transmission, Genetics, Consultation-liaison child psychiatry, Prenatal diagnosis
Plan
Vol 60 - N° 4
P. 283-290 - juin 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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