S'abonner

Compréhension des interactions sociales chez des enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme : le langage du corps leur « parle »-t-il ? - 20/06/12

Doi : 10.1016/j.encep.2011.08.005 
L. Centelles, C. Assaiante, K. Etchegoyhen, M. Bouvard, C. Schmitz
UMR 6149, équipe développement et pathologie de l’action, laboratoire neurosciences intégratives et adaptatives, pôle 3C, centre Saint-Charles, université de Provence et CNRS, case B, 3, place Victor-Hugo, 13331 Marseille cedex 03, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 9
Iconographies 4
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) se caractérisent par des altérations qualitatives dans les relations sociales et dans la communication tant verbale que non verbale. Dans cette étude, nous avons évalué si les enfants atteints de TSA utilisent les informations relatives au corps en mouvement pour catégoriser des scènes avec ou sans interactions sociales. Les performances des enfants avec TSA ont été comparées à celles d’enfants de développement typique appariés en âge mental non verbal et en âge chronologique. Le modèle minimaliste de Johansson a été utilisé afin d’isoler les indices sociaux issus de la cinématique du corps. Ces animations illustrant deux acteurs, engagés ou non dans une interaction sociale, ont été proposées aux participants. Nos résultats soulignent les compétences des enfants avec TSA à extraire de l’information sociale à partir de mouvements corporels bien qu’ils soient moins performants que des enfants de développement typique appariés. Cette différence ne s’explique ni par un déficit du traitement configural, ni par leur niveau intellectuel, ni même par les aspects émotionnels des scènes observées. L’interprétation de ces résultats s’appuie sur un déficit de la construction des représentations de l’action et du développement du mécanisme miroir dans l’autisme. En conclusion, le modèle de Johansson se révèle être un outil pertinent et prometteur à développer dans une perspective de remédiation cognitive.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Background

Autism spectrum disorders (ASD) are characterized by difficulties in social interaction and verbal and non verbal reciprocal communication. Face and gaze direction, which participate in non verbal communication, are described as atypical in ASD. Also body movements carry multiple social cues. Under certain circumstances, for instance when seeing two persons from far, they constitute the only support that allows the grasping of a social content. Here, we investigated the contribution of whole-body motion processing in social understanding.

Objective

The aim of the study was to evaluate whether children with ASD make use of information carried by body motion to categorize dynamic visual scenes that portrayed social interactions.

Methodology

In 1973, Johansson devised a technique for studying the perception of biological motion that minimizes static form information from the stimulus, but retains motion information. In these point-light displays, the movement figure, such as a body, is represented by a small number of illuminated dots positioned to highlight the motion of the body parts. We used Johansson’s model to explore the ability of children with ASD to understand social interactions based on human movement analysis. Three-second silent point-light displays were created by videotaping two actors. The two actors were either interacting together or moving side by side without interacting. A large range of social interaction displays were used to cover social scenes depicting social norms (conventional gestures and courteous attitudes), emotional situations (carrying positive or negative valences) and scenes from games (sports, dance, etc.). Children were asked to carefully watch the stimuli and to classify them according to the question “Are the two persons communicating or not?”. Four sessions of 3minutes were performed by each child. Children with ASD were compared with typically developing control children matched with either non verbal mental age or chronological age. Response and reaction time were recorded in this force-choice categorization task.

Results

The performance of children with ASD suggested that they were able to extract a social content from body motion. However, they were significantly less efficient than typically developing control children, either matched for non verbal mental age or chronological age. This was especially the case for the social interaction displays. Neither impaired global perceptual processing, nor cognitive development, nor emotional content could explain these lower performances.

Discussion and conclusion

The results are discussed in the context of an action representation deficit and a dysfunction of the mirror mechanism in ASD. In conclusion, this behavioural study highlights the potential of point-light displays as a rehabilitation tool in ASD.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Trouble du spectre de l’autisme, Interaction sociale, Perception du mouvement humain, Représentation de l’action, Enfant

Keywords : Autism spectrum disorders, Social interaction, Non verbal communication, Child


Plan


© 2011  L’Encéphale, Paris. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 38 - N° 3

P. 232-240 - juin 2012 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • La discrimination vécue par les personnes ayant reçu un diagnostic de troubles schizophréniques. Premiers résultats français de l’étude INDIGO
  • N. Daumerie, S. Vasseur Bacle, J.-Y. Giordana, C. Bourdais Mannone, A. Caria, J.-L. Roelandt
| Article suivant Article suivant
  • Reconnaissance des expressions faciales émotionnelles et théorie de l’esprit dans la schizophrénie : la difficulté à identifier les états mentaux d’autrui serait-elle liée à un trouble de la reconnaissance des émotions faciales ?
  • C. Besche-Richard, A. Bourrin-Tisseron, M. Olivier, C.-V. Cuervo-Lombard, F. Limosin

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.