Les pertes de substance (PDS) du nez posent des problèmes fréquents de réparation, tant fonctionnels qu'esthétiques. Actuellement, les PDS sont souvent la conséquence d'une chirurgie d'exérèse pour des tumeurs dermatologiques malignes et plus rarement traumatiques. Les techniques de réparation actuelles bénéficient des progrès de la chirurgie plastique : connaissance des unités et sous-unités esthétiques, et des lignes de Kraissl qui correspondent aux rides d'expression, préférables aux classiques lignes de Langer, dessinées sur le cadavre, qui ne tiennent pas compte de l'action musculaire des peauciers. Ces techniques, adaptées à l'âge, sont différentes chez le sujet jeune où les cicatrices des prises de lambeaux restent longtemps visibles alors que chez le sujet âgé, les cicatrices sont le plus souvent discrètes. Les PDS du nez sont superficielles ou interruptrices. Les PDS superficielles peuvent être réparées par des lambeaux cutanés pris au niveau du nez ou des régions adjacentes. Les PDS interruptrices nécessitent une réparation en trois plans, cutané, muqueux et cartilagineux intermédiaire. Le lambeau frontal est souvent irremplaçable pour la réparation du plan cutané superficiel. Chez les patients âgés, en mauvais état général, ou lorsque la situation carcinologique est incertaine, le recours à une prothèse nasale ou à une épithèse peut être proposé.