Dépistage du diabète de type 2 après un diabète gestationnel : rôle du médecin traitant - 11/08/12
Résumé |
Objectifs |
Évaluer, après un diabète gestationnel (DG), la connaissance par les femmes du risque de diabète de type 2, le taux de dépistage réalisé en post-partum et l’information donnée au médecin traitant par l’équipe obstétricale concernant le diagnostic de DG.
Méthode |
Suivi d’une cohorte hospitalière monocentrique, constituée de toutes les femmes ayant un DG et ayant accouché entre le 1er juin 2008 et le 31 mai 2009, par un entretien téléphonique, six à 12 mois après leur accouchement.
Résultats |
Sur 152 cas, 147 dossiers ont pu être étudiés et 124 entretiens menés. Cinquante et un pour cent des femmes interrogées connaissaient le risque de diabète de type 2. Parmi elles, 97 (78 %) ont eu une prescription de contrôle en post-partum, dont 69 par l’hôpital et 18 par le généraliste, et 27 n’ont reçu aucune prescription. Au total 80 (65 %) ont réalisé un contrôle glycémique. Le taux d’observance était de 78 % pour les prescriptions hospitalières (62/79) et 100 % (18/18) pour le généraliste, avec une différence significative selon le prescripteur (p<0,05). En outre, seuls 63 comptes rendus (43 %) mentionnaient le diagnostic de DG, et parmi ceux-ci seuls 41 ont été envoyés au généraliste, soit 28 % de l’ensemble des DG. L’information du généraliste ressort comme le seul facteur qui améliore à la fois la connaissance des patientes sur le risque de diabète (p=0,01) et l’observance au dépistage (p=0,02).
Conclusion |
Nous constatons que le dépistage du diabète après un DG reste insuffisant malgré une politique de service. Le rôle du médecin traitant dans le suivi en post-partum d’un DG apparaît comme important, ce qui suggère qu’une collaboration renforcée entre la maternité et les généralistes permettrait d’optimiser le dépistage et la prévention primaire du diabète après un DG.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
Following pregnancies with gestational diabetes mellitus (GDM), to assess: the perception by women of the risk of subsequent type 2 diabetes, the rate of screening for diabetes in the postpartum, and identify the factors leading women to undergo screening, in particular with respect to the information given to the general practitioner (GP) by the obstetrical team.
Methods |
A cohort study of all women with GDM who delivered in a single academic hospital between 1st June 2008 and 31st May 2009, based on data extracted from files and from phone interviews made 6 to 12 months after the delivery.
Results |
Out of 152 GDM cases, 147 medical files were consulted and 124 phone interviews were performed. Fifty-one percent of the interviewed women were aware of the risk of type 2 diabetes. Eighty patients (65%) underwent postpartum glucose testing, out of which 69 were prescribed by the maternity and 27 women (22%) did not get any prescription. The compliance rate was 78% (53/69) for the hospital prescriptions and 100% (18/18) for the GP’s prescriptions, a significant difference in uptake (P<0.05). Although it appears that the information given to the GP is the only factor improving patient awareness about type 2 diabetes (P=0.01), as well as their compliance to postpartum glucose testing (P=0.02), only 41 reports (28%) were sent to the GP out of the 63 reports (43%) mentioning the GDM.
Conclusion |
Postpartum testing for type 2 diabetes following a GDM was not optimal in this study. In view of the key role played by the GP in the postpartum period, it appears that cooperation between maternity and GPs needs to be reinforced in order to maximise both proper screening and diabetes primary prevention following GDM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Diabète gestationnel, Diabète de type 2, Dépistage, Post-partum, Prévention primaire, Observance de la prescription, Médecins de famille
Keywords : Gestational diabetes, Type 2 diabetes mellitus, Screening, Postpartum, Primary prevention, Patient compliance, Family physician
Plan
Vol 41 - N° 5
P. 476-484 - septembre 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.