Anomalies lymphocytaires B du lupus érythémateux disséminé - 16/02/08
Anomalies lymphocytaires B du lupus érythémateux disséminé |
Le lupus érythémateux disséminé, maladie auto-immune non spécifique d'organe, est caractérisé par une hyperactivation lymphocytaire B et la production d'auto-anticorps dirigés contre de nombreux antigènes appartenant à différents compartiments cellulaires, dont le noyau. Les auto-anticorps sont responsables des lésions de la maladie, notamment cutanées et rénales. La compréhension des anomalies du système immunitaire et, notamment, des anomalies des lymphocytes B ont bénéficié de l'étude des modèles murins spontanés de lupus. L'anomalie principale observée au cours du lupus est une hyperactivation lymphocytaire B. Celle-ci relève de deux mécanismes : une activation polyclonale et un processus d'expansion clonale et de mutation dirigé par l'auto-antigène. Les principales anomalies lymphocytaires B observées sont une hyper-réactivité à différents stimulus, notamment ceux dérivés des lymphocytes T qu'ils s'agissent des molécules impliquées dans les intéractions membranaires, comme par exemple le couple CD40/CD40L ou les cytokines. De nombreux arguments suggèrent qu'il existe une anomalie intrinsèque des lymphocytes B au cours du lupus érythémateux disséminé, ce qu'illustrent certains modèles spontanés de lupus, comme la souris motheaten ou des souris invalidées pour certains gènes, par exemple codant des molécules impliquées dans le contrôle négatif de la voie de signalisation du récepteur pour l'antigène des lymphocytes B (BCR). Les études génétiques des lupus murins, fondées sur l'utilisation de marqueurs de type micro-satellites couvrant l'ensemble du génome de la souris, montrent que de nombreux locus confèrent une susceptibilité au lupus dont certains contrôlent une hyperactivation lymphocytaire B.
B-cell anomalies in systemic lupus erythematosus |
Systemic lupus erythematosus is a non-organ-specific autoimmune disease characterized biologically by B lymphocyte hyperactivity and the production of autoantibodies directed against various cellular components, in particular nuclear antigens. Different strains of mice spontaneously develop a lupus-like disease and constitute a guidelight for human SLE. Both polyclonal B cell stimulation and clonal expansion induced by self-antigens participate in B cell hyperactivity observed in human and mouse SLE. B cells are hyperactive to various stimuli, in particular those delivered by T cells through surface molecules or cytokines. The consequences are an increased production of immunoglobulins and the development of autoantibodies thought to induce the major part of tissue lesions. B cells also participate in the pathological process as antigen-presenting and cytokine-secreting cells. An intrinsic defect of B cells is suspected to be responsible for B cell anomalies as illustrated by certain spontaneous murine models of SLE ( motheaten mice) and by lupus-like syndromes observed in mice rendered deficient for genes controlling the B-cell receptor (BCR) signaling pathway. Genome wide scan analysis of various lupus strains allowed to identify several loci predisposing to lupus among which certain are associated with B cell hyperactivity suggesting that the intrinsic defect is inherited.
Mots clés : Lupus érythémateux disséminé , Lymphocytes B , Génétique , Modèles murins
Keywords:
Systemic lupus erythematosus
,
B lymphocytes
,
Genetics
,
Mouse models
Plan
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 153 - N° 8
P. 503-512 - décembre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.