Pendant longtemps, la douleur a été vécue comme une fatalité. L'évolution des connaissances et l'apparition de nouvelles techniques d'analgésie ont fait prendre conscience aux équipes médicales et paramédicales des changements de comportement à mener. « La prise en compte de la dimension douloureuse, physique, et psychologique des patients et le soulagement de la souffrance doivent être une préoccupation de tous les intervenants. » Conjointement, les établissements se sont dotés de comité de lutte contre la douleur (CLUD) et d'infirmiers « référents douleur » chargés de la coordination des différents plans douleur. Ces avancées ont permis de légitimer et promouvoir le rôle infirmier, d'intégrer au sein des institutions un personnel « infirmier ressource » dans la prise en charge de la douleur et de favoriser la formation de référents douleur au sein des services de soins. L'infirmière ressource douleur, de par sa mission transversale, coordonne l'uniformisation et l'évaluation des pratiques dans une démarche d'autoévaluation et d'assurance qualité afin d'optimiser la coordination interservices. Elle assure la formation et l'information des personnels. Elle participe à l'encadrement des équipes et des référents, à la surveillance et au suivi des traitements antalgiques spécialisés, dans le cadre de la douleur provoquée par les soins et la réhabilitation précoce postopératoire. Elle optimise la prise en charge spécialisée des patients douloureux chroniques dans les services d'hospitalisation et en consultation douleur et participe à l'activité de recherche clinique.