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Le traumatisme crânien comme facteur étiopathogénique de déclenchement d’une maladie schizophrénique. Illustrations des difficultés et intérêts théoriques et pratiques d’une telle conception - 17/09/12

Doi : 10.1016/j.evopsy.2012.04.004 
Yann Auxéméry a, , b, c
a Service de psychiatrie et de psychologie clinique, hôpital d’Instruction des Armées-Legouest, 27, avenue de Plantières, BP 90001, 57077 Metz cedex 3, France 
b École doctorale de recherche en psychanalyse, centre de recherche psychanalyse, médecine et société, université Paris-VII, 26, rue de Paradis, 75013 Paris cedex, France 
c École du Val-de-Grâce, 1, place Alphonse-Laveran, 75005 Paris cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La schizophrénie et le traumatisme crânien sont deux problèmes majeurs de santé publique. Lorsqu’une schizophrénie est déclenchée ou révélée par un traumatisme crânien chez un sujet prédisposé par une vulnérabilité génétique, on parle de schizophrénie post-traumatique. Cette entité clinique fréquente est pourtant fort peu étudiée dans la littérature en psychiatrie de l’adolescent. Après une mise au point évoquant les critères des différents syndromes psychotiques post-traumatiques, nous illustrons cette thématique d’une situation clinique qui interroge le rôle du traumatisme crânien dans le mode d’entrée psychotique. Nous discuterons plus spécifiquement les notions modernes de mode d’entrée progressive dans la schizophrénie et d’interaction gène/environnement à la lumière du paradigme neurodéveloppemental. Ce modèle étiopathogénique considère la schizophrénie comme déterminée de façon multifactorielle. Des éléments cliniques et des antécédents médicaux délétères, comme les infections de l’enfance, peuvent être des facteurs de risque très précoces par rapport à la survenue du déclenchement schizophrénique qui interviendra quelques années ou dizaines d’années plus tardivement. Le temps de latence parfois long entre l’exposition au facteur de risque et le déclenchement schizophrénique est nécessaire au remaniement cérébral qui prend progressivement la voie d’un processus dégénératif. Chez les sujets génétiquement vulnérables à la schizophrénie, le traumatisme crânien est un facteur de risque environnemental qui augmenterait la probabilité du déclenchement psychotique. D’autre part, les patients issus de familles prédisposées à la schizophrénie sont davantage à risque de traumatismes crâniens. Certains gènes de vulnérabilité exposeraient également au risque de traumatisme crânien et à son retentissement délétère en entraînant un effet synergique des facteurs de risques dans le déclenchement du trouble psychotique.

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Abstract

Schizophrenia and head trauma are two major public health problems. When schizophrenia is triggered or revealed by a head trauma in a predisposed subject due to genetic vulnerability, we talk of post-traumatic schizophrenia. However, very few studies can be found in the literature for adolescent psychiatry concerning this common clinical entity. After reviewing the criteria of the different post-traumatic psychotic syndromes, we illustrate this thematic of a clinical situation, which questions the role of the head trauma in the onset of psychotic disorders. We discuss more specifically the modern notions of progressive onset in schizophrenia and gene/environment interactions in view of the neurodevelopmental paradigm. This etiopathogenic model considers that schizophrenia is determined multifactorially. Clinical elements and deleterious medical history, such as childhood infections, can be very early risk factors in relation to the onset of schizophrenia, which will occur a few years or decades later. The latency period, sometimes long between exposure to the risk factor and the schizophrenic onset, is necessary for cerebral reorganisation which progressively evolves into a degenerative process. In subjects genetically vulnerable to schizophrenia, the head trauma is an environmental risk factor, which increases the probability of the onset of a psychotic disorder. Furthermore, patients from families predisposed to schizophrenia are more at risk from head traumas. Certain vulnerability genes also present a risk with head trauma and its deleterious effects by causing a synergetic effect of the risk factors in the onset of psychotic disorders.

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Mots clés : Psychose, Schizophrénie, Enfant, Adolescent, Schizophrénie infantile, Psychose post-traumatique, Traumatisme crânien, Étiologie, Neurologie, Cas clinique

Keywords : Psychosis, Schizophrenia, Child, Adolescent, Early onset schizophrenia, Post-traumatic psychosis, Traumatic brain injury, Etiology, Neurology, Clinical case


Plan


 Toute référence à cet article doit porter mention : Auxéméry Y. Le traumatisme crânien comme facteur étiopathogénique de déclenchement d’une maladie schizophrénique. Illustrations des difficultés et intérêts théoriques et pratiques d’une telle conception. Evol psychiatr 2012;77(3).


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Vol 77 - N° 3

P. 403-417 - juillet 2012 Retour au numéro
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