L’athérosclérose est une maladie vasculaire se développant précocement et progressivement, par stades successifs, depuis la réponse locale inflammatoire initiale, s’accompagnant déjà d’une dysfonction endothéliale, jusqu’au stade ultime de rupture de la plaque d’athérome instable avec ses conséquences thromboemboliques. Les glitazones, agonistes sélectifs du récepteur nucléaire PPARγ agissent à toutes les étapes du processus d’athérogenèse et sont donc susceptibles d’avoir un effet de cardio-protection chez les patients diabétiques de type 2 et chez des sujets non diabétiques à haut risque cardio-vasculaire (intolérance au glucose avec ou sans syndrome métabolique). Dans cette revue, nous rappelons les principales étapes du développement de l’athérosclérose et leurs mécanismes physiopathologiques, et les résultats des études réalisées in vitro sur des modèles expérimentaux ou in vivo sur divers modèles animaux, ainsi que les résultats d’études récentes chez des patients diabétiques de type 2 qui supportent le concept d’une action cardio-protectrice des glitazones.

Ann. Endocrinol., 2005 ; 66, 2, Cahier 2: 1S24-1S31

Atherosclerosis is a vascular disease, appearing early in life, and developping gradually and progressively, from the initial local inflammatory lesions, a stage at which endothelial dysfunction is already present, to the ultimate stage, culminating in atherosclerotic plaque rupture followed by thrombogenesis. Glitazones, specific agonists for the nuclear receptor PPARγ, act at each stage of the atherogenesis process, and therefore are likely to convey cardioprotective activities in type 2 diabetic patients as well as in non-diabetic patients at high cardiovascular risk (glucose intolerant subjects with or without associated metabolic syndrome). In this review, we summarize the main stages of atherosclerosis progression and their pathophysiological mechanisms, and the results of studies carried out with glitazones, either in in vitro experimental models or in vivo in various animal models, as well as results of recent studies in type 2 diabetic patients, which support the concept for a cardioprotective action of glitazones.