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Hypotensions d’origine endocrinienne - 30/10/12

Doi : 10.1016/j.lpm.2012.03.023 
Marie-Christine Vantyghem , Claire Douillard, Anne-Sophie Balavoine
Centre hospitalier régional universitaire de Lille, hôpital Huriez, service d’endocrinologie et maladies métaboliques, 59000 Lille, France 

Marie-Christine Vantyghem, centre hospitalier régional universitaire de Lille, hôpital Huriez, service d’endocrinologie et maladies métaboliques, 1, rue Polonovski, 59000 Lille, France.

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Key points

Hypotension is defined by a low blood pressure either permanently or only in upright posture (orthostatic hypotension). In contrast to hypertension, there is no threshold defining hypotension. The occurrence of symptoms for systolic and diastolic measurements respectively below 90 and 60mmHg establishes the diagnosis.

Every acute hypotensive event should suggest shock, adrenal failure or an iatrogenic cause.

Chronic hypotension from endocrine origin may be linked to adrenal failure from adrenal or central origin, isolated hypoaldosteronism, pseudohypoaldosteronism, pheochromocytoma, neuro-endocrine tumors (carcinoïd syndrome) or diabetic dysautonomia.

Hypotension related to hypoaldosteronism associates low blood sodium and above all high blood potassium levels. They are generally classified according to their primary (hyperreninism) or secondary (hyporeninism) adrenal origin. Isolated primary hypoaldosteronisms are rare in adults (intensive care unit, selective injury of the glomerulosa area) and in children (aldosterone synthase deficiency).

Isolated secondary hypoaldosteronism is related to mellitus diabetes complicated with dysautonomia, kidney failure, age, iatrogenic factors, and HIV infections. In both cases, they can be associated to glucocorticoid insufficiency from primary adrenal origin (adrenal failure of various origins with hyperreninism, among which congenital 21 hydroxylase deficiency with salt loss) or from central origin (hypopituitarism with hypo-reninism).

Pseudohypoaldosteronisms are linked to congenital (type 1 pseudohypoaldosteronism) or acquired states of resistance to aldosterone. Acquired salt losses from enteric (total colectomy with ileostomy) or renal (interstitial nephropathy, Bartter and Gitelman syndromes…) origin might be responsible for hypotension and are associated with hyperreninism-hyperaldosteronism.

Hypotension is a rare manifestation of pheochromocytomas, especially during surgical removal when the patient has not been prepared with calcium inhibitors. Every flush with hypotension should suggest a carcinoid crisis, which is very sensitive to subcutaneous somatostatin analog.

An accurate etiological diagnosis should allow treat efficiently endocrine hypotension without inducing hypertension in supine posture.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Points essentiels

L’hypotension se définit par une pression artérielle basse, en permanence ou uniquement en position debout (hypotension orthostatique). Contrairement à l’hypertension artérielle, il n’y a pas de valeur seuil qui définisse l’hypotension. L’apparition de symptômes pour des valeurs de systolique inférieures à 90mmHg et de diastolique inférieures à 60mmHg permet d’établir le diagnostic.

Toute hypotension aiguë doit faire écarter le diagnostic de choc, d’insuffisance surrénale aiguë ou une cause iatrogène.

Les hypotensions chroniques d’origine endocrinienne peuvent être liées à une insuffisance surrénale chronique d’origine surrénalienne ou centrale, un hypoaldostéronisme isolé, un pseudohypoaldostéronisme, un phéochromocytome, une tumeur neuro-endocrine (syndrome carcinoïde) ou une dysautonomie diabétique.

Les hypotensions par hypoaldostéronisme associent hyponatrémie et surtout hyperkaliémie. Elles sont habituellement classées selon leur origine surrénalienne primaire (hyperréninisme) ou secondaire (hyporéninisme). Les hypoaldostéronismes primaires isolés sont rares chez l’adulte (réanimation, atteinte sélective de la glomérulée) et chez l’enfant (déficit en aldostérone synthase).

Les hypoaldostéronismes secondaires isolés sont liés au diabète sucré compliqué de dysautonomie, mais aussi aux affections rénales, à l’âge, aux facteurs iatrogènes ou aux infections par le virus de l’immunodéficience humaine. Dans les 2 cas, elles peuvent s’associer à une insuffisance glucocorticoïde d’origine primitivement surrénalienne (insuffisances surrénales de diverses origines avec hyperréninisme, dont le bloc en 21 hydroxylase congénital avec perte de sel) ou d’origine centrale (hypopituitarisme avec hyporéninisme).

Les pseudohypoaldostéronismes sont liés à un état de résistance à l’aldostérone congénital (pseudohypoaldostéronisme de type 1) ou acquis. Les fuites sodées acquises d’origine digestive (colectomie totale avec iléostomie) ou rénale (néphropathies interstitielles, syndromes de Bartter et de Gitelman…) peuvent se manifester par une hypotension et s’accompagnent d’un hyperréninisme hyperaldostéronisme secondaire.

L’hypotension est une manifestation plus rare des phéochromocytomes dont elle peut compliquer l’exérèse en particulier si les patients ne sont pas préparés par un inhibiteur calcique. Tout flush avec hypotension doit évoquer une crise carcinoïde très sensible aux analogues de la somatostatine en sous-cutané.

Un diagnostic étiologique précis doit permettre de traiter efficacement la cause des hypotensions d’origine endocrinienne en évitant une hypertension excessive en position couchée.

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Vol 41 - N° 11

P. 1137-1150 - novembre 2012 Retour au numéro
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