Anomalies de la tige pituitaire à l’IRM : aspects étiologiques à propos de 11 cas - 16/02/08
L. Trabelsi [1],
M. Mnif [1],
N. Rekik [1],
N. Kaffel [1],
N. Charfi [1],
J. Mnif [2],
M.S. Kchaow [2],
M. Abid [1]
Voir les affiliationsL’atteinte de la tige pituitaire est fréquemment rencontrée depuis le développement de l’imagerie hypophysaire. La tige peut être la cible de diverses pathologies, infectieuses, infiltratives et tumorales. Dans les cas où l’enquête étiologique s’avère négative, des anomalies génétiques ont été incriminées particulièrement lorsqu’il existe des malformations cérébrales associées. À travers 11 observations, nous montrons la variabilité des affections pouvant atteindre la tige pituitaire ainsi que leurs aspects cliniques et radiologiques. Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 7 hommes (67 %) et 4 femmes (33 %) dont l’âge moyen était de 28 ans (15-53 ans). Ils avaient eu une IRM hypophysaire pour une insuffisance antéhypophysaire dissociée, un diabète insipide central ou une hyperprolactinémie. Trois patients avaient eu une IRM cérébrale pour cause extra-hypophysaire. L’IRM hypophysaire avait montré une interruption de la tige pituitaire dans 3 cas (27 %), son atrophie dans 1 cas (9 %) et son épaississement dans 7 cas (67 %). L’atteinte de la tige était associée à une hyerprolactinémie dans 3 cas (27 %), un diabète insipide central dans 4 cas (36 %), une insuffisance somatotrope dans 4 cas (36 %), une insuffisance corticotrope dans 5 cas (45 %), une insuffisance gonadotrope dans 5 cas (45 %) et une insuffisance thyréotrope dans 1 cas (9 %). L’enquête étiologique a permis de retenir le diagnostic de métastase sellaire dans 2 cas (18 %), d’histiocytose langerhansienne, de tuberculose et d’hypophysite auto-immune à chaque fois dans 1 cas (9 %). Enfin l’enquête étiologique était négative dans les 6 cas restants (54 %). Devant la diversité des pathologies en cause, on insiste sur l’importance d’une enquête étiologique minutieuse, de la surveillance clinique et radiologique à la recherche d’éléments orientant vers l’origine de l’atteinte de la tige pituitaire classée initialement comme idiopathique.
Newer techniques of magnetic resonance imaging (MRI) describe more accurately pituitary stalk abnormalities such as infections, infiltrative lesions and tumors. In absence of all the above mentioned etiological factors, genetics defects are suspected, mainly when other malformations are equally present. We attempt to show through 11 observations the variability of pathologies involving the pituitary stalk with their respective clinical and radiological features and associated endocrine abnormalities. This is a retrospective study of 7 men (67%) and 4 women (33%), mean age of 28 year (range: 15 to 53) in whom pituitary MRI was performed for hypopituitarism, diabetes insipidus or hyperprolactinemia. Three patients had brain MRI for an extra-pituitary condition. The pituitary MRI showed a stalk section in 3 cases (27%), atrophy in 1 case and thickening in 7 cases (67%). The pituitary stalk anomaly was associated with hyperprolactinemia in 3 cases (27%), central diabetes insipidus in 4 cases (36%), growth hormone deficiency in 4 cases (36%), adrenal insufficiency in 5 cases (45%), hypogonadism in 5 cases (45%) and hypothyroidism in one case (9%). Established diagnoses were: sellar metastasis in 2 cases (18%), Langerhans’ histocytosis, tuberculosis and autoimmune hypophysitis respectively in 3 cases (9%). In 6 cases (54%), no clear etiology was found. Given the multitude of pituitary stalk pathologies, a detailed etiologic inquiry must be performed in order to detect elements able to reclassify an initially idiopathic disorder.
Mots clés :
Tige pituitaire
,
IRM hypophysaire
,
insuffisance hypophysaire
Keywords: Pituitary stalk , pituitary magnetic resonance imaging , pituitary deficiency
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 67 - N° 6
P. 604-612 - décembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.