Vaccination contre l’hépatite B : actualisation sur la sécurité - 16/02/08
Vaccination contre l’hépatite B : actualisation sur la sécurité |
Parmi les vaccins antiviraux, le vaccin contre l’hépatite B est l’un des plus controversés actuellement. Largement pratiquée dès son développement industriel qui a suivi sa mise au point (P. Maupas), et fortement recommandée chez les sujets « à risque » (personnel médical, sujets exposés dans les pays à forte endémicité), cette vaccination fut largement diffusée en France dans les années 1990 ; elle a rencontré des réticences dans plusieurs pays, malgré une réelle efficacité, notamment au titre de la prévention chez les porteurs chroniques du risque de cirrhose ou de carcinome hépatocellulaire. La France est un pays de faible endémie pour le virus de l’hépatite B et l’intégration de la vaccination contre l’hépatite B dans les programmes de vaccination, préconisé dans les pays à forte endémicité, rencontre aujourd’hui des réticences liées aux relations potentielles entre le vaccin et la survenue de sclérose en plaque (SEP) ou d’un épisode aigu de démyélinisation (EAD). À la suite de la campagne de vaccination mise en place en France en 1994 (vaccination massive des préadolescents), le taux de couverture vaccinale était très satisfaisant avec 73 à 77 % en 1996-97 : simultanément une enquête de pharmacovigilance a été mise en place à la suite d’atteintes de type EAD. Les premières enquêtes cas-témoin ont montré l’absence de risque statistiquement plus élevé d’atteinte EAD chez les vaccinés que chez les non vaccinés. Dans cette étude sont rapportés les résultats d’une série d’évaluations de la relation vaccin hépatite B et SEP ou EAD, menées depuis 1998 et dont les données restent à la limite de validité en raison d’un certain nombre de biais dans leur réalisation. La vaccination systématique des groupes à risque, des enfants et préadolescents reste recommandée et conforme aux recommandations de l’OMS.
Hepatitis B vaccine: update on safety |
Among antiviral vaccines, hepatitis B vaccine, although widely used, remains controversial. After its industrial development and its recommendation in patients at risk (medical personnel, persons working in countries with high endemic situation), this vaccine has been extensively prescribed in France in the 1990s, but has been limited in most foreign countries despite its efficacy in prevention of cirrhosis and hepatocellular carcinoma in chronically infected patients. France is a country with a low endemicity for the virus of hepatitis B. Integration of vaccine B in large programmes of vaccination recommended in countries with high endemic situation is confronted today to a potential risk of association of the vaccine with multiple sclerosis (MS) or nervous system demyelinating event (NSD). In France a large campaign of vaccination started in 1994 (mass vaccination of preadolescents) and simultaneous pharmaco-vigilance programme was established in order to detect potential occurrence of SEP or NSD. The first case-control surveys have not shown any statistically significant difference and no more SEP cases occurred in vaccinated vs non vaccinated patients. In this review, we report a series of similar evaluations carried out since 1998: data collected were at a limit of significance due to unavoidable bias in the studies. Thus systematic vaccination remains recommended in groups at risk, children and preadolescents according to WHO recommendation.
Mots clés : Hépatite B , vaccin , sécurité vs risque , sclérose en plaque , épisode de démyélinisation , recommandations OMS
Keywords:
Hepatitis B
,
vaccine
,
safety vs risk
,
multiple sclerosis
,
nervous system demyelinating event
,
WHO recommendations
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Vol 8 - N° 4
P. 248-254 - décembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.