Objectifs. Présenter une synthèse sur les flores vaginales et leurs perturbations à partir d’une conférence à la RICAI, tenue en décembre 2006. Trois présentations sont résumées dans ce travail.

Méthodes. La rédaction de l’article sur flores vaginales, vaginites et vaginoses a été fondée sur une documentation récente via Internet, au moyen des notes prises au cours de la conférence et avec la contribution des copies des diapositives fournies par les auteurs, C. Neut (Lille), J.M Bohbot (Paris) et M. Van Eechoute (Gand, Belgique).

Résultats. La synthèse des données collectées a permis de préciser les caractéristiques d’une flore vaginale normale et les facteurs nécessaires à son équilibre, en soulignant la place reconnues des lactobacilles ; le reste de la flore « normale » est aussi décrit, suivi de la description des altérations de l’équilibre bactérien : 1) dans le cadre de vaginites infectieuses dont les agents peuvent être d’origine endogène (Gardnerella vaginalis) ou des contaminants (Trichomonas vaginalis) souvent par transmission sexuelle ; 2) dans le cadre des vaginoses bactériennes, fréquentes, parfois difficiles à contrôler, en raison de récidives fréquentes, liées à des perturbations de la flore vaginale allant jusqu’à la disparition des lactobacilles indispensables à l’équilibre de la flore par acidification de la cavité vaginale.

Discussion. Elle soulève essentiellement la question de l’emploi d’une antibiothérapie lorsque des signes infectieux accompagnent la pullulation bactérienne (signes d’inflammation, polynucléaires altérés, purulence des prélèvements vaginaux) : ces situations qui concernent les vaginites infectieuses peuvent aussi concerner des cas de vaginose. Chez la femme enceinte, le risque fœtal impose une antibiothérapie. Dans la plupart des cas cependant et notamment dans les vaginoses, les traitements locaux et les mesures d’hygiène locale doivent suffire à maintenir une flore génitale normale.

Objectives. Presentation of a review article written after a conference hold in Paris in December 2006, (RICAI), and the review is based on data presented by three authors: C. Neut (Lille), JM Bohbot (Paris), Van Eecoute (Gand, Belgium).

Methods. The topic of the article is devoted to vaginal flora, infectious vaginitis, and bacterial vaginosis (vaginal discharge). The material used has been obtained from specific web sites and from the authors who kindly gave us copies of their slides.

Results. Synthesis of data collected has permitted to characterise the normal vaginal flora and to establish necessary factors to maintain equilibrium of the flora. The role of Lactobacillus spp is essential by acidification of the local environment and other “normal” organisms are described. The rupture of bacterial equilibrium is observed in 2 specific conditions: 1) in infectious vaginitis, pathogenic organisms may originate from local flora (Gardnerellavaginalis) or from sexual contamination like Trichomonas vaginalis; 2) bacterial vaginosis (vaginal discharge) is frequent and difficult to control, with frequent relapses due to disparition of lactobacilli and alteration of normal flora.

Discussion. The most striking question is the potential use of antibiotic therapy in cases with infectious symptoms associated to bacterial proliferation (inflammatory conditions, altered polymorphonuclear cells, purulent vaginal discharge): these cases often require antibiotics particularly in women potentially pregnant, due to infectious risks to the foetus. In most cases of bacterial vaginosis, local treatments and hygienic measures should be sufficient to maintain or re-establish a normal flora.