Aides visuelles et filtres chromatiques - 01/01/96
Les frères Lissac, 112-114, rue de Rivoli, BP 87, 75022 Paris cedex 01 France
Hôpital Avicenne, 125, route de Stalingrad, 93009 Bobigny cedex France
Résumé |
L'idée de grossir les images rétiniennes, afin d'améliorer la vision des personnes ayant « la vue faible », est ancienne. Déjà, au XVIIe siècle, le savant jésuite Eschinardi (1623-1699) réalise une combinaison de deux lentilles, dont l'intervalle est réglable, pour permettre à un haut dignitaire ecclésiastique de lire les écritures saintes debout, devant son lutrin. C'est Huygens, qui le premier définit mathématiquement les conditions nécessaires à l'adaptation d'un télescope, en fonction de la réfraction de l'oeil. En Angleterre, Dixon (1786), puis Jean-Gabriel Augustin Chevallier en France (1807), proposent différents systèmes optiques, composés de miroirs ou de lentilles destinés à améliorer la vue des personnes atteintes de forte myopie. Ce n'est cependant qu'au début du XXe siècle que le Professeur Hertel de Strasbourg, préconise l'utilisation de lunettes grossissantes pour les amblyopes. Sous son influence, Moritz von Rohr [18] , en 1910, réalise pour le compte de la société Carl Zeiss Jena les premières télélunettes pour malvoyants, compensées du défaut de chromatisme et d'astigmatisme, afin de conserver à l'utilisateur une bonne qualité d'image. La prescription de ces systèmes optiques se développe surtout après la Deuxième Guerre mondiale pour les nombreux blessés des yeux, mais ce n'est qu'à partir de 1960 que la fabrication de ces aides visuelles évolue, avec en particulier Keeler et Bier-Hamblin en Angleterre, Zeiss en Allemagne, Feinbloom aux Etats-Unis et Lissac en France.
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à ce traité ?