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Traitement postopératoire des cicatrices chéloïdes : électrons ou irradiation interstitielle ? - 12/02/13

Doi : 10.1016/j.canrad.2012.11.002 
S. Yossi a, S. Krhili a, N. Mesgouez-Nebout a, S. Vinchon-Petit a, É. Jadaud a, C. Tuchais a, P. Cellier a, D. Autret b, E. Rio c, L. Fernandez d, A.-L. Poirier e, M.A. Mahé c, A. Paumier a,
a Département de radiothérapie, institut de cancérologie de l’Ouest Paul-Papin, 2, rue Moll, 49000 Angers, France 
b Unité de physique, institut de cancérologie de l’Ouest Paul-Papin, 2, rue Moll, 49000 Angers, France 
c Département de radiothérapie, institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau, boulevard Jacques-Monod, 44805 Saint-Herblain, France 
d Service de chirurgie plastique, clinique de l’Anjou, 49000 Angers, France 
e Centre d’évaluation clinique en oncologie, institut de cancérologie de l’Ouest Paul-Papin, 2, rue Moll, 49000 Angers, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectifs

Évaluation du traitement postopératoire par électrons ou irradiation interstitielle de bas débit de dose par iridium 192 des cicatrices chéloïdes.

Patients et méthodes

De 1994 à 2010, 95 patients atteints de 142 cicatrices chéloïdes ont été traités par irradiation postopératoire immédiate dans notre institut et rétrospectivement revus : 116 cicatrices ont été traitées par électrons et 26 par iridium 192.

Résultats

Les cicatrices chéloïdes traitées par électrons siégeaient sur l’oreille pour 88 (76 %), le thorax pour 14 (12 %), le cou pour neuf (8 %) et les membres pour cinq (4 %). La taille médiane des lésions était de 3cm (extrêmes 0,5–18). Dans 96,5 % des cas, une dose de 15Gy a été délivrée en cinq fractions de 3Gy. Le suivi médian était de 70 mois (7–161). Les taux de contrôle local à deux et cinq ans étaient respectivement de 69 % (intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] : 59–76 %) et de 55 % (IC95 % : 45–64 %). Les cicatrices chéloïdes traitées par iridium 192 siégeaient au niveau du cou pour trois (11 %), l’oreille pour huit (32 %), l’abdomen pour trois (11 %), le thorax pour deux (8 %), les membres pour dix (38 %). La taille médiane des lésions était de 6,6cm (1,7–28). La dose médiane délivrée était de 20Gy (15–20,69) à 5mm de la source. Le suivi médian était de 113 mois (21–219), les taux de contrôle local à deux et cinqans étaient respectivement de 84,6 % (IC95 % : 64–94 %) et 73,5 % (IC95 % : 49–87 %). Dans les deux groupes, la toxicité se limitait à une épithéliite modérée transitoire. Notamment, aucun cas de cancer radio-induit n’a été relevé jusqu’à présent. Le taux de contrôle local n’était pas significativement différent entre les deux traitements (p=0,0991) mais il existe une tendance en faveur de l’iridium 192 car le taux de rechute à deux ans était la moitié de celui avec les électrons (15,4 contre 31,3 %).

Conclusion

La curiethérapie semble donner un meilleur taux de contrôle local que l’électronthérapie, elle peut donc être proposée en première intention. Cependant, l’électronthérapie est une alternative intéressante en cas de difficulté à réaliser la curiethérapie. Il existe probablement un effet dose : d’après la littérature, une dose d’au moins 25 à 30Gy doit être proposée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Purpose

Evaluation of perioperative treatment of keloid scars with electron beam therapy or iridium 192 low dose rate brachytherapy.

Patients and methods

From 1994 to 2010, 95 patients with 142 keloid scars have been treated by immediate perioperative irradiation and retrospectively reviewed in our institute: 116 scars were treated by electrontherapy and 26 by brachytherapy.

Results

In the electrontherapy group treated locations were: earlobe (n=88, 76%), thorax (n=14, 12%), neck (n=9, 8%), limbs (n=5, 4%). The median size of lesions was 3cm (range [R]: 0.5–18cm). In 95.6% of cases, a dose of 15Gy was delivered in five fractions of 3Gy. The median follow-up was 70 months (R: 7–161 months). The 2-year and 5-year local control were respectively 69% (95% confidence interval [95% CI]: 59–76%) and 55% (95% CI: 45–64%). In the brachytherapy group treated locations were: neck (n=3, 11%), earlobe (n=8, 32%), abdomen (n=3, 11%), thorax (n=2, 8%), limbs (n=10, 38%). The median size of lesions was 6.6cm (R: 1.7–28cm). The median dose delivered at 5mm from the source was 20Gy (R: 15–20.69). The median follow-up was 113 months (R: 21–219 months). The 2-year and 5-year local control were respectively 84.6% (95% CI: 64–94%) and 73.5% (95% CI: 49–87%). So far, no radiation-induced cancer has occurred. A trend to a better local control with brachytherapy was noted (compared to electrontherapy, 2-year relapse is halved with brachytherapy) though this difference did not reach the significance (P=0.0991), probably due to the reduced number of patients in the brachytherapy group.

Conclusion

Brachytherapy seems to provide better local control compared to electrontherapy, and should be proposed as first line treatment. However, electrontherapy is an interesting alternative in case of difficulty to realize brachytherapy. There is probably a dose effect: according to published data, 25 to 30Gy should at least be proposed.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Cicatrices chéloïdes, Curiethérapie, Électronthérapie, Traitement adjuvant

Keywords : Keloid scars, Brachytherapy, Electrontherapy, Adjuvant treatment


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Vol 17 - N° 1

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