La mutation du système de santé français, les différentes évolutions génèrent des changements de logiques et une transformation des pratiques conduisant à la nécessité de professionnalisation et d'apprentissage permanent pour les infirmier(ère)s. Dans le contexte de rationalisation actuel, la qualité des soins aux patients est un enjeu de taille. Les pouvoirs publics, la profession ou les associations infirmières sont vecteurs de l'évaluation et de l'amélioration des pratiques. L'autoformation, cette « notion-clé d'apprendre par soi-même » et la recherche concourent à cette même finalité : l'amélioration de la qualité des soins. Selon le Conseil international des infirmières (CII) : « La recherche en soins infirmiers comprend l'étude de tous les aspects, activités et phénomènes relatifs à la santé et pouvant être intéressants, d'une manière ou une autre, pour les infirmières. » Les infirmiers réalisent sur le terrain des apprentissages professionnels informels leur permettant d'acquérir et d'ajuster les savoirs et savoir-faire nécessaires aux pratiques de soins, correspondant aux situations de travail. Ainsi, ils actualisent et développent des compétences pour in fine s'adapter à l'évolution du métier. La recension des écrits et les résultats d'une recherche sur les apprentissages informels montrent l'articulation entre professionnalisation, apprentissages informels et recherche. Les pratiques d'apprentissage permettent à l'infirmier de développer de nouvelles compétences en situation au regard de normes de qualité attendues. Les infirmières utilisent les méthodes ou les résultats de la recherche pour une opérationnalité de la pratique et développer leur professionnalité. La recherche est envisagée comme moyen d'amélioration de la qualité de soins et non de production de savoirs.