Socio-épidémiologie de l’éjaculation prématurée - 13/03/13

Doi : 10.1016/j.sexol.2013.01.001 
A. Giami, PhD 1
Inserm, U 1018, centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP), équipe « genre, santé sexuelle et reproductive », 82, rue du Général-Leclerc, 94276 Le Kremlin-Bicêtre cedex, France 

Résumé

Cet article analyse les controverses scientifiques et les questions médicales qui jalonnent les réflexions sur l’éjaculation prématurée (EP). Il retrace tout d’abord l’histoire récente du concept et ses nombreuses définitions à partir des travaux de Kinsey et de Masters et Johnson, les évolutions de celles-ci dans les Classifications internationales des maladies (DSM IV-R et CIM 10) qui sont en cours de révision et dans les conférences de consensus organisées par les sociétés savantes de médecine sexuelle et dans les sciences humaines. Cette analyse fait apparaître une absence de consensus sur la question de l’importance du retentissement de la durée d’érection sur la femme, la nécessité d’établir des mesures temporelles objectives ou de prendre en compte les aspects subjectifs de l’homme (importance du contrôle sur l’éjaculation). Les données épidémiologiques reflètent cette absence de consensus nosographique à laquelle se surajoutent la question du choix des critères de fréquence de survenue de l’EP ou de gravité déclarée par le sujet, la prise en compte de l’âge des individus et les caractéristiques des populations étudiées (population générale ou groupes cliniques). Le choix des critères de fréquence ou de gravité adoptés contribue à la variance de la prévalence qui oscille entre 5 et 30 % selon les enquêtes. Il importe d’arriver à l’établissement d’un consensus qui permettra d’aider au diagnostic, à la mise en œuvre des traitements et à l’établissement des données épidémiologiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

This article analyses the scientific controversies and medical issues that frame reflections on premature ejaculation. It retraces the recent history of this concept and its numerous definitions, beginning with the works of Kinsey and of Masters and Johnson; and examines the evolution of these definitions in International classifications of diseases (DSM IV-R and ICD 10), which are currently being revised, and in international consensus conferences organized by academic societies in sexual medicine. This analysis reveals a lack of consensus over the question of the importance of the impact of duration of erection on the woman, and the necessity of establishing objective temporal measures or taking into account specific subjective elements in the man (the importance of control over ejaculation). The epidemiological data reflect this absence of definition consensus, added to which is the issue of the selection of criteria for the frequency of premature ejaculation or its severity as reported by the individual, the taking into account of the age of individuals concerned and the characteristics of the populations studied (general population or clinical samples). The criteria chosen for measuring frequency or severity contributes to the variation in estimates of prevalence, which range between 5 and 30% depending on the study. It is important, ultimately, to arrive at a consensus that will be of use not only for diagnostic purposes, but for the putting in place of treatments and the establishment of solid epidemiological data.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Éjaculation précoce, Épidémiologie, Sociologie, Classifications internationales des maladies

Keywords : Premature ejaculation, Epidemiology, Sociology, International classifications of diseases


Plan


 An English version of this article is available online, at http://dx.doi.org/10.1016/j.sexol.2013,01.001.


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Vol 22 - N° 1

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