Intérêt et limites de l'étude de l'expression faciale des émotions en psychiatrie - 19/03/13
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Les troubles de la reconnaissance des expressions faciales des émotions font l'objet d'un intérêt croissant en psychiatrie. Dans la schizophrénie, on s'accorde sur l'hypothèse d'un déficit affectant l'ensemble des expressions émotionnelles. Dans la dépression, l'hypothèse dominante est celle d'un dysfonctionnement conduisant à l'accentuation sélective des expressions à valence négative. On examine dans cette revue critique les arguments récents apportés par la psychologie cognitive et les neurosciences dans l'explication de ces phénomènes. Une question récurrente est posée à propos de la schizophrénie, elle porte sur la spécificité des troubles : sont-ils liés aux symptômes cliniques de l'émoussement affectif ou bien ne reflètent-ils qu'un appauvrissement global des compétences cognitives ? Quelles sont les explications plausibles de ces déficits : tiennent-ils à une incapacité à combiner les traits faciaux pertinents ou à une exploration visuelle incomplète de ceux-ci ? Si oui, comment peut-on remédier à ces défauts ? Quelles explications nouvelles une meilleure connaissance des bases neurocognitives de la reconnaissance propose-t-elle en particulier sur le « paradoxe des émotions » selon lequel une perception amoindrie coexisterait avec une expérience émotionnelle exacerbée ? Dans la dépression, le phénomène de congruence à l'humeur selon lequel les déprimés présentent un biais en faveur de la valence négative est discuté. Les arguments apportés en faveur de ce biais dans le traitement implicite des expressions par les travaux en imagerie fonctionnelle sont exposés. Les activations cérébrales, observées en l'absence d'une participation consciente, dans des structures sous-corticales, en particulier les amygdales, lors de la présentation de visages tristes, plaident en faveur du caractère précoce et automatique de la saisie de la signification émotionnelle négative. On insiste sur l'intérêt des perspectives offertes à la clinique par l'étude de la reconnaissance dans la différenciation entre dépression majeure et forme bipolaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Expressions faciales émotionnelles, Schizophrénie, Dépression, Bases neurocognitives
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