L’utilisation en routine des allergènes moléculaires pour l’exploration biologique des allergies, il y a cinq ou six ans à peine, a profondément modifié l’approche biologique de ces pathologies. L’allergologie moléculaire a bouleversé le diagnostic, l’analyse des réactivités croisées, l’évaluation du risque de manifestations sévères, la prise en charge et le suivi des patients allergiques. Avec le recul, nous nous apercevons que le profil moléculaire de sensibilisation d’un patient donné n’est pas figé, mais évolue au cours du temps. Cette observation suggère que les modifications du profil moléculaire pourraient, non seulement être associées à des modifications cliniques, mais aussi les précéder, voire les prédire. Que pouvons-nous dire à ce sujet en 2013 et quelles sont les perspectives dans ce domaine ?

Component-resolved diagnosis – the use of molecular allergens in the laboratory exploration of allergies – became available for routine work-up of allergic patients in 2007–2008 and it has already induced dramatic changes in allergists’ approach to their patients. Molecular allergy has turned upside down the diagnosis, the analysis of cross-reactions, evaluation of the risk of severe manifestations, as well as patient management and long-term follow-up. Looking back, we have also learned that a given patient’s molecular sensitization profile is not fixed, but changes over time. This observation suggests that molecular profile modifications might not only be associated with clinical modifications but also precede and even predict their appearance. What can we say about this subject in 2013 and what are its future perspectives?