Technologie et fiabilité de l'autosurveillance glycémique : historique et état actuel - 17/02/08
Technologie et fiabilité de l'autosurveillance glycémique : historique et état actuel. |
L'autosurveillance glycémique (ASG) débute il y a seulement 50 ans. Jusqu'alors, l'équilibre métabolique était évalué par une mesure qualitative de la glycosurie, pâle reflet de la glycémie et souvent peu fiable. Les bandelettes colorimétriques sont les premiers contrôles semi-quantitatifs de la glycémie, puis à la fin des années 70 apparaissent les lecteurs par photométrie. Leur usage est initialement réservé au personnel soignant, mais rapidement, grâce à l'amélioration de la maniabilité, ils se démocratisent et deviennent l'outil indispensable de l'ASG par le patient. Les avancées technologiques permettent de développer la mesure photométrique, mais également celle, plus récente, de la méthode par électrochimie. Les années 90 sont marquées par la miniaturisation des lecteurs, la diminution du temps de réaction et de lecture, la simplification du prélèvement et du dépôt du sang capillaire. Parallèlement, bien que le souci de précision et d'exactitude soit au centre des réflexions dès le début de l'ASG, les recommandations des sociétés savantes n'apparaissent qu'à la fin des années 80. Il faudra attendre encore 10 ans avant que l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, l'AFSSAPS, impose un contrôle des lecteurs avant leur mise sur le marché. Peu de lecteurs, au vu de la littérature, remplissent les critères de fiabilité des sociétés savantes à la fin des années 90, malgré l'engouement technologique. Enfin, la sécurité d'utilisation des lecteurs, notamment lors de l'usage partagé, est récemment remise en cause et fait l'objet de précautions d'emploi très strictes éditées par l'AFSSAPS.
History, accuracy and precision of SMBG devices |
Self-monitoring of blood glucose started only fifty years ago. Until then metabolic control was evaluated by means of qualitative urinary blood measure often of poor reliability. Reagent strips were the first semi quantitative tests to monitor blood glucose, and in the late seventies meters were launched on the market. Initially the use of such devices was intended for medical staff, but thanks to handiness improvement they became more and more adequate to patients and are now a necessary tool for self-blood glucose monitoring. The advanced technologies allow to develop photometric measurements but also more recently electrochemical one. In the nineties, improvements were made mainly in meters' miniaturisation, reduction of reaction time and reading, simplification of blood sampling and capillary blood laying. Although accuracy and precision concern was in the heart of considerations at the beginning of self-blood glucose monitoring, the recommendations of societies of diabetology came up in the late eighties. Now, the French drug agency: AFSSAPS asks for a control of meter before any launching on the market. According to recent publications very few meters meet reliability criteria set up by societies of diabetology in the late nineties. Finally because devices may be handled by numerous persons in hospitals, meters use as possible source of nosocomial infections have been recently questioned and is subject to very strict guidelines published by AFSSAPS.
Mots clés :
Diabète
,
Autosurveillance glycémique
,
Lecteurs
,
Historique
,
Fiabilité
,
Sécurité
,
Nosocomial
Keywords: Diabetes , SMBG , Glucose meters , History , Accuracy , Security , Nosocomial. infections
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Vol 29 - N° 2-C2
P. 7-14 - avril 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.