Autosurveillance glycémique au cours du diabète de type 2 : pour qui et pour quoi faire ? quelles preuves ? - 17/02/08
Autosurveillance glycémique au cours du diabète de type 2 : pour qui et pour quoi faire ? quelles preuves ? |
L'importance de l'autosurveillance glycémique est reconnue au cours du diabète de type 1, mais elle continue à faire question au cours du diabète de type 2, du moins en l'absence du traitement par insuline. En effet, l'autosurveillance glycémique ne semble bénéfique que si elle s'intègre dans une stratégie d'autonomisation du patient l'amenant à adapter lui-même son traitement en fonction des résultats des autocontrôles glycémiques. L'autosurveillance passive semble peu utile. Elle pourrait même favoriser le développement de l'angoisse ou de la frustration. De nombreux problèmes restent non résolus, qu'il s'agisse des modalités de « l'autogestion thérapeutique » (combien de tests par jour ou par semaine ? quelle adaptation thérapeutique ?) ou de l'individualisation de l'éducation thérapeutique en fonction de la personnalité et de la stratégie d'adaptation des patients. L'évaluation du locus de contrôle de santé des patients pourrait être très utile pour reconnaître les patients susceptibles de tirer un bénéfice de l'autosurveillance glycémique. En attendant le résultat d'études prospectives randomisées susceptibles de répondre à ces questions, le développement de l'autosurveillance glycémique remboursé par les différents systèmes de santé, en France par la Sécurité sociale, rend compte de l'aspiration nouvelle des patients à l'information et à la participation aux soins.
Self-monitoring blood glucose in type 2 diabetes: for whom? and why? which proofs? |
Though the importance of self-monitoring blood glucose (SMBG) for type 1 diabetes is widely acknowledged, it is still questioned in type 2 diabetes, at last when it is not treated with insulin. Indeed, SMBG appears to be efficient only when it is integrated into a strategy of self-treatment, which leads the patient to adapt his treatment to his blood sugar tests. Passive self-control is useless, and can even favour increasing anxiety or frustration. Numerous problems are still to be solved, be it concerning the adaptation of the treatment – the number of tests per day or per week, the kind of therapeutic adaptation, etc – or concerning the therapeutic education, which should correspond to the patient's personality and to his strategy of treatment. Evaluating the locus of control of the patients could help to single out those who could benefit from SMBG. The development of SMBG, whose cost is financed by social Security in France, is a good mirror of the patients' increasing wish to be informed about their treatment and to take an active part in it. Yet prospective randomised studies are still needed to confirm the efficiency of SMBG in type 2 diabetes.
Mots clés :
Diabète de type 2
,
Autosurveillance glycémique
,
Lieu de contrôle
,
Mécanismes d'adaptation
Keywords: Type 2 diabetes , Self-monitoring blood glucose , Locus of control , Coping
Plan
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 29 - N° 2-C2
P. 42-46 - avril 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.