Article archivé , publié initialement dans le traité EMC Cosmétologie et Dermatologie esthétique et remplacé par un autre article plus récent: cliquez ici pour y accéder

Résumé

Les effets cosmétiques des médicaments méritent d'être connus. Des hyperpigmentations diffuses de type mélanique, avec parfois un renforcement au niveau des zones photoexposées, peuvent être observées au cours de traitements par des antimitotiques. Des hyperpigmentations localisées peuvent être la conséquence de réactions phototoxiques (phénothiazines), de séquelles postinflammatoires (érythème pigmenté fixe) ou de réactions à type de melasma (oestrogènes). Des hyperpigmentations non mélaniques ont été rapportées avec la minocycline, l'amiodarone, les antipaludéens de synthèse, certains métaux ou la clofazimine. Les réactions à type d'hypopigmentations sont plus rares, de même que les xanthodermies. Des alopécies diffuses peuvent s'observer avec de nombreuses molécules (antimitotiques, rétinoïdes, antithyroïdiens, anticoagulants, anticonvulsivants....), de même que les modifications de couleur ou de structure. Certaines molécules peuvent entraîner des hypertrichoses ou des hirsutismes. Les ongles peuvent être hyperpigmentés ou altérés dans leur structure. Des réactions acnéiques peuvent être induites par de nombreuses molécules (corticoïdes, antiépileptiques, halogènes...). Les corticoïdes administrés au long cours sont responsables d'une atrophie cutanée. Les rétinoïdes entraînent des réactions à type de xérose ou de dermatite faciale inflammatoire. Enfin, plus récemment, ont été rapportées des lipodystrophies imputables aux antiprotéases utilisées dans le traitement de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine.

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