La difficulté de trouver une définition simple de l’éjaculation précoce (EP) (prématurée pour les uns, rapide pour d’autres) est à mettre en rapport avec le fait que son étiologie est inconnue même si des facteurs génétiques, neurobiologiques, pharmacologiques, psychologiques, urologique et endocrinien ont tous été proposés et peuvent coexister. Les étiologies basées sur des preuves donnent des résultats contradictoires et orientent le clinicien vers une évaluation multifactorielle. De plus, le rôle de la partenaire peut être déclencheur d’une prise de conscience de cette difficulté chez l’homme jeune ou bien sa frustration peut accentuer et consolider le problème et souligne que d’un point clinique l’interaction et les répercussions de l’EP sur le couple doit rester un point fort. Néanmoins, une délimitation plus précise de l’interaction entre les covariables psychologiques et physiologiques des troubles de l’éjaculation peut améliorer l’application d’approches intégrées de traitement qui tiennent compte des problèmes relationnels et psychologiques intervenant dans cette dyadique et/ou atténuer la réponse physiologique des hommes souffrant d’EP. C’est la compréhension des facteurs auxquels se confrontent les concepts de l’EP qui permet d’avoir une réflexion clinique d’évaluation et de prise en charge.

The difficulties inherent in identifying a simple definition of premature ejaculation (PE) (premature for some, too quickly for others) should be seen in the light of the fact that although many genetic, neurobiological, pharmacological, psychological, urological and endocrinological factors have been proposed, and may coexist, its aetiology is unknown. Evidence based aetiologies have found contradictory results and orient clinicians towards a more multi-factorial evaluation. In addition, the role of the partner may trigger awareness of this problem among young men, or their frustration may accentuate the problem, and shows that from a clinical perspective the couple's interaction, and the consequences of PE for them must be a strong focus. Nevertheless, a more precise differentiation between the psychological and physiological covariate implicated in ejaculation syndromes can ameliorate the application of integrated treatment approaches, which take account of relational and psychological problems that are involved in the dyadic and/or attenuate the psychological response of men affected by premature ejaculation. It is the understanding of the factors that are implicated in concepts of premature ejaculation that enable a clinical reflection of its evaluation and management.