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Travail de deuil lors d’une interruption médicale de grossesse ou de soins palliatifs postnatals - 12/06/13

Doi : 10.1016/j.medpal.2013.03.001 
Aurore Plat a, , 1, 2 , Bérengère Beauquier-Maccotta b, c, 3, Sophie Parat d, 4, Amina Yamgnane e, 5, Marcel-Louis Viallard f, g, Luis Alvarez h, 3, Catherine Dugué i, 2, Marie-José Soubieux j, 3, Yves Ville c, k, Bernard Golse b, c, 3, Sylvain Missonnier l, 2
a Paliped (équipe régionale ressource de soins palliatifs pédiatriques en Île-de-France), 3–5, rue de Metz, 75010 Paris, France 
b Service de pédopsychiatrie, hôpital Necker–Enfants-Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France 
c Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, 12, rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris, France 
d Service de médecine et réanimation néonatale, hôpital Cochin-Port-Royal, 53, avenue de l’Observatoire, 75679 Paris cedex 14, France 
e Hôpital Américain, 63, boulevard Victor-Hugo, 92200 Neuilly-sur-Seine, France 
f Équipe mobile de soins palliatifs pédiatriques, hôpital Necker–Enfants-Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France 
g EA 4569, université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, 12, rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris, France 
h Institut de puériculture de Paris, 26, boulevard Brune, 75014 Paris, France 
i 37, rue Henri-Barbusse, 75005 Paris, France 
j 16, rue de la Glacière, 75013 Paris, France 
k Service de gynécologie-obstétrique, hôpital Necker–Enfants-Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France 
l EA 4056, Psychologie clinique et psychopathologie, UFR institut de psychologie, université Paris Descartes, 71, avenue Édouard-Vaillant, 92774 Boulogne-Billancourt, France 

*Auteur correspondant.

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Résumé

Contexte

Devenir parents lorsque l’anomalie fœtale entre brusquement en scène… et c’est tout un avenir imaginé qui s’écroule… Il s’agit ensuite de reconstruire.

Problématique

Dans cette étude nous nous sommes intéressés à l’impact traumatique de la perte périnatale, aux facteurs d’étayage et d’entrave du travail de deuil des devenant parents vivant l’annonce d’une pathologie fœtale grave, sans aucun projet curatif possible.

Méthode

Nous avons choisi de rencontrer deux ans après la perte de leur bébé, des couples ayant interrompu leur grossesse ou l’ayant poursuivie vers un accompagnement de leur nouveau-né en soins palliatifs en salle de naissance. Nous avons sollicité 13 couples suivis antérieurement à la maternité de l’hôpital Necker ; parmi eux, cinq se sont orientés vers la poursuite de la grossesse (G1) et sept vers l’interruption médicale de grossesse (G2). Cinq couples ont constitué le premier groupe, deux couples le second. À partir de l’analyse d’entretiens semi-structurés et d’une évaluation de l’état de stress post-traumatique, nous nous sommes interrogés sur la facilité d’accès au choix de leur orientation et sur l’objectalisation du fœtus comme d’éventuels facteurs favorisant le travail de deuil des parents.

Résultats

La remobilisation psychique après la sidération des premiers temps apparaît d’abord déterminante. La réflexion et le sens trouvé par chacun autour du choix vers telle ou telle orientation et l’objectalisation du fœtus dans la construction d’un lien avec lui pourraient s’inscrire comme facteurs facilitant le travail de deuil de ces devenant parents. La parentalisation se retisse et une renarcissisation est favorisée.

Conclusion

Notre étude, malgré un échantillon restreint, nous a permis d’alimenter la réflexion et le questionnement sur le travail du deuil périnatal et sur l’accompagnement du soin palliatif en salle de naissance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Background

In the context of discovery of fetal anomaly, parents are obliged to reconstruct after the dissolution of anticipated future parenthood.

Problem

In this study we were interested in looking at the traumatic impact of perinatal loss, at the factors allowing and hindering the grieving process for parents-to-be, being told of severe fetal anomaly without curative possibility.

Method

We chose to meet, 2years after their baby's loss, couples who interrupted the pregnancy and couples who completed the pregnancy with palliative care for the newborn in the delivery room. We solicited 13 couples who had been followed at the maternity ward of Hôpital Necker hospital; of those, five decided to pursue the pregnancy (G1) and seven chose a medical pregnancy termination (G2). The five couples in the first group G1 joined; in the second group G2, two couples agreed to participate. Based on the analysis of semi-structured interviews and an assessment of their post-traumatic stress level, we questioned if the ease of access to their choice and the objectification of the fetus were possible factors enabling the parent's work of mourning.

Results

The psychic remobilisation after an initial stunned phase appears to be the first determining factor. Thinking about and finding a meaning to one's choice of either options as well as the objectification of the fetus in constructing a relationship with him could be listed as factors facilitating the grieving work of these parents-to-be. These steps permitted parents to envision becoming parents in the future and enhanced healthy narcissism.

Conclusion

Despite a small sample size, our study has allowed us to nurture our reflection on and questioning about our work on perinatal loss and palliative care in the delivery room.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Interruption de grossesse, Soin palliatif périnatal, Travail de deuil, Trace traumatique, Objectalisation fœtale

Keywords : Medical abortion, Perinatal palliative care, Work of mourning, Traumatic mark, Foetal objectalisation


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Vol 12 - N° 3

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