Souffrance au travail dans un service de réanimation d’un CHRU - 15/06/13

pages | 8 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Le travail en réanimation soumet les agents à de nombreuses contraintes ainsi qu’à des risques, pouvant altérer leur santé physique et mentale. L’organisation du travail peut y favoriser l’émergence de risques psychosociaux. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’état de santé des agents d’un service de réanimation médicale.
Matériels et méthodes |
L’étude était à la fois qualitative et quantitative, conjuguant une partie par entretiens cliniques, individuels et collectifs, et une étude descriptive transversale par autoquestionnaires. Le critère d’inclusion était d’appartenir au service, sans critère d’exclusion. Les entretiens étaient semi-dirigés avec le médecin du travail et la psychologue, sur la base du volontariat. L’autoquestionnaire était anonyme. Il comprenait des informations sur l’agent, le questionnaire Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS), une partie du questionnaire INRS (douleurs, satisfaction matérielle au travail), le Job Content Questionnaire de Karasek et des questions élaborées à partir des entretiens préalables sur la satisfaction au travail. Les questionnaires ont été analysés sur le logiciel Epidata®. Pour comparer les variables qualitatives, le test du Khi2 de Pearson ou le test exact de Fisher ont été utilisés, et le test d’analyse de variance ou le test de Kruskall-Wallis l’ont été pour comparer les variables quantitatives.
Résultats |
Le taux de participation était de 42,9 %. Il n’y avait pas de différence significative entre l’échantillon et la population source en fonction de l’âge, de l’ancienneté, ou de la profession. Un trouble anxieux était présent chez 47,2 % des agents, significativement plus présent chez les infirmières (p=0,04). Un syndrome dépressif était présent chez 22,2 % d’entre eux ; 5,7 % et 2,9 % et 31,4 % rapportaient prendre respectivement des traitements anxiolytiques, antidépresseurs et des somnifères ; 58,4 % des fumeurs et 69,2 % des consommateurs d’alcool avaient augmenté leur consommation dans l’année écoulée ; 72,2 % étaient en job strain ; 14,3 % des agents subissaient des propos vexatoires de leurs collègues. L’étude qualitative a permis de mieux analyser ces résultats : l’évolution des tâches, le conflit éthique et le manque de temps de formation et de doublure pour les nouveaux arrivants participaient à cette souffrance.
Conclusion |
Une souffrance a été objectivée au sein des agents de ce service de réanimation médicale. La combinaison des études quantitative et qualitative a permis d’en mieux comprendre les déterminants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Working in an intensive care unit (ICU) subjects staff to many constraints as well as risks that can affect their physical and mental health. Work organization can foster the emergence of psychosocial risks. The aim of our study was to assess the health status of agents in a medical ICU.
Materials and methods |
The study was both qualitative and quantitative. It included individual and collective clinical interviews and a descriptive transversal study by self-questionnaires. The inclusion criterion was to belong to the service, without exclusion criteria. The interviews were semi-structured with the occupational physician and the psychologist, only with voluntary staff. The self-administered questionnaire was anonymous. It included information on the agent, the Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) questionnaire, a part of the INRS questionnaire (pain, material satisfaction at work), Karasek's Job Content Questionnaire, and questions developed from the earlier talks about job satisfaction. The questionnaires were analyzed using the Epidata® software. To compare qualitative variables, the Pearson Chi2 test or Fisher's exact test were used. To compare the quantitative variables, Anova test and Kruskal-Wallis test were used.
Results |
The participation ratio was 42.9%. There was no significant difference between the sample and the source population about age, seniority, or profession. An anxiety disorder was present for 47.2% of the agents, significantly more prevalent among nurses (P=0.04). A depressive syndrome was present in 22.2% of them; 5.7%, 2.9% and 31.4% respectively reported taking anxiolytics, antidepressants, sleeping pills; 58.4% of smokers and 69.2% of drinkers increased their consumption in the past year; 72.2% were in a job strain situation; 14.3% of the staff received vexatious comments from their colleagues. The qualitative study helped to better analyze these results: evolution of the tasks, ethical conflicts and lack of training time and work in pairs for newcomers participated in this suffering.
Conclusion |
Suffering has been objectified in the agents of this medical ICU. The combination of quantitative and qualitative studies made it possible to better understand the determinants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Médecine du travail, Réanimation, Facteurs de risque, Maladie liée au travail
Keywords : Occupational medicine, Intensive Care Units, Risk factors, Occupational diseases
Plan
Vol 74 - N° 3
P. 271-278 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?