S'abonner

La mort invisible ou le problème de la mort cérébrale et des greffes d’organes au Japon - 17/02/08

Doi : ES-11-2004-1-4-1765-4629-101019-ART10 

P. Chemouilli

Voir les affiliations

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 7
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

En 1997, le Japon a adopté avec plus de deux décennies de retard sur les pays occidentaux une loi concernant la mort cérébrale et le prélèvement d’organes. Cette loi ne reconnaît pas la mort cérébrale comme la mort de l’individu à l’exception du cas où l’intéressé aurait exprimé par écrit sa volonté de donner ses organes et en l’absence d’opposition de la famille. Malgré l’entrée en vigueur de cette loi, les greffes pratiquées à partir des organes d’un sujet en état de mort cérébrale restent très peu répandues au Japon. Les raisons de ces réticences sont mal comprises et multifactorielles. L’on peut invoquer des arguments religieux et le souci de l’intégrité du corps humain mais aussi l’attitude de méfiance à l’égard du corps médical. Nous analysons les termes du débat qui a conduit à l’adoption de la loi de 1997 et discutons la nécessité de redéfinir les concepts de bioéthique traditionnels. C’est en effet une réflexion éthique qui tient compte des conceptions de la vie et de la mort propres aux japonais qui permettra d’accepter ou pas les nouvelles technologies.

A pluralistic vision of death: invisible death or the problem of brain death and organ transplantation in Japan

Although a transplantation law has been implemented in Japan in 1997, only very few transplants from heart beating brain-dead donor have been performed since then. Japanese people feel particularly uneasy with the new concept of brain death. According to the transplant law, brain death is not equivalent to death unless the potential donor has expressed formal consent and if the family does not disagree. Hence this law gives a pluralistic definition of death. There is no clear explanation to the reluctance of Japanese people to admit brain death. Many factors have been proposed such as the aftermath of Wada’s case in 1968, distrusts of physicians, the influence of traditional Japanese culture and religion as well as the imperfections of the transplant network organisation. In this paper, we review the specific attitude of  Japanese toward the introduction of new medical technologies and discuss the limitations of western bioethics in the peculiar context of Japan.


Mots clés : mort cérébrale , greffes d’organes , Japon , éthique , inochi

Keywords: brain death , bioethics , Japan , organ transplants , inochi


Plan



© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 1 - N° 4

P. 216-222 - novembre 2004 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Greffe d’organes et Islam : une quête en climat de réticence !
  • M.S. Ben Ammar
| Article suivant Article suivant
  • L’éthique médicale saisie par le droit
  • G. Guerlin

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.