Le médecin généraliste est par essence au cœur de la souffrance et de la complexité de l’accompagnement du soin d’un patient. Les questions éthiques sont pluriquotidiennes. La relation singulière entre le patient et le médecin rend compte de la relative difficulté de penser éthique. Certains médecins se sont regroupés pour partager leurs questionnements, leurs doutes face aux interrogations parfois de plus en plus surprenantes ou déroutantes pour eux de la part des patients. L’article expose l’importance de ces moments de partage entre médecins et insiste pour ouvrir cette réflexion basée sur le quotidien à un désir de véritable formation en éthique clinique qui n’est ni morale, ni déontologie mais apprentissage de l’art du questionnement et du discernement et donc champ de liberté.

The general practitioner’s special position puts him/her in direct contact with human suffering and the complex situation of accompanying the ill. Ethical issues arise daily. The special relationship established between the patient and the physician is an expression of the difficult challenge of establishing an ethical approach to medicine. Some physicians have set up discussion groups to share their questions and doubts about the often disquieting problems raised by their relationships with their patients. In this article, we show how important these discussion groups can be for physicians, highlighting the desire for truly clinical training in ethics, avoiding the moral or deontological approach, but focusing on the art of learning by questioning, and on the need for discernment and thus freedom of decision.