L’analyste, « terre d’accueil » pour sortir du fantasme totalitaire ? - 23/08/13
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Résumé |
Frappés par la récurrence au niveau de la clinique des fantasmes d’ordre totalitaire, nous cherchons à explorer les raisons de ces fantasmes à l’aide de l’œuvre de Perec, et en particulier W ou le souvenir d’enfance. Si la réalité du destin de sa mère décédée en camps de concentration est indéniable, ces fantasmes viennent également révéler un fonctionnement psychique, comme en témoigne l’œuvre de Gabel, ainsi que l’étude du livre de Perec « Un homme qui dort ». Mais un troisième exemple, celui d’une jeune fille, vient nous interroger également sur les liens entre fantasmes de cet ordre et non pas une réalité vécue par un tiers (comme la mère de Perec), non pas seulement une réalité interne (un fonctionnement psychique), mais la réalité d’un lien à la folie : folie de l’Histoire, folie d’un parent psychotique, voire folie d’un parent maltraitant. Notre hypothèse est qu’un tel lien à la folie ne peut que se rejouer avec les figures de totalitarisme. Les perspectives thérapeutiques au sein de l’analyse suivent le chemin tracé par Pontalis : se dégager d’un contre-transfert mécanique (de l’interprétation), trouver un lieu pour la douleur du patient et faire naître le patient à lui-même. Pour cela, comment garder sa capacité de rêverie tout en se prêtant à un tel lien vécu sur le mode totalitaire ? Nous proposons également que la cure se trouve fantasmatiquement une « terre d’accueil » où puisse être dénoncée la perversité du lien, dans un lien à l’autre qui cesse d’être en miroir narcissique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Striked by the recurrence at a clinical level of fantasies in connection with totalitarism, we are searching to explore the reasons of these fantasies, with the aid of Perec's works, particularly W ou le souvenir d’enfance. If the reality of his mother's destiny, died in a concentration's camp, is indisputable, these fantasies are also revealing a psychic functionning, as the work of Gabel and also Perec's book Un homme qui dort can attest it. But a third example, that of a young girl, questions us also about the links between these fantasies and, not only a reality lived by a third person (as Perec's mother), not only an internal reality (a psychic functionning), but the reality of a link with madness: madness of History, madness of a psychotic parent, or madness of a maltreatant parent indeed. The therapeutic perspectives within analysis follow the way showed by Pontalis: to extricate oneself of a mechanical counter-transference (of interpretation), to find a place for the patient's pain and to permit the patient to give birth to himself. But we also propose that the cure finds itself the fantasm of a “land of welcome” where the perverse link could be denounced, in a link with the other which is not in a narcissistic mirror anymore.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fantasme, Holocauste, Psychanalyse, Perec Georges, Littérature, Témoignage, Étude théorique, Cas clinique
Keywords : Fantasy, Holocaust, Psychoanalysis, Perec Georges, Literature, Testimony, Theoretical study, Clinical case
Plan
☆ | Toute référence à cet article doit porter mention : Vuaillat-Mathieu S. L’analyste, « terre d’accueil » pour sortir du fantasme totalitaire ? Evol Psychiatr 2013;78(3):pages (pour la version papier) ou URL et date de consultation (pour la version électronique). |
Vol 78 - N° 3
P. 515-537 - juillet 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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