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Étude de la vulnérabilité psychologique des sujets inscrits à un dépistage génétique des cancers colorectaux héréditaires   - 17/02/08

Doi : ENC-4-2007-33-2-0013-7006-101019-200730011 

C. Fantini [1 et 2],

J.-L. Pedinielli [1],

S. Manouvrier [2]

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Les familles « à risque » de cancers héréditaires colorectaux bénéficient depuis une dizaine d’années des avancées de la médecine prédictive par le biais des possibilités qu’offrent les tests génétiques. Les membres de ces familles deviennent ainsi susceptibles de connaître leur futur statut médical, de savoir s’ils développeront ou non la maladie, avec quelle probabilité, ou encore de se voir affirmer que leur maladie n’est pas accidentelle mais génétiquement inscrite, et donc transmissible. Si la littérature s’est attachée à décrire les conséquences psychologiques des dépistages génétiques des adénocarcinomes coliques, peu se sont intéressé à l’état initial des sujets demandeurs, qui n’est pas sans conséquence sur l’ajustement émotionnel que nécessite ce protocole. Tous les sujets (n = 77) se sont vus proposer des questionnaires évaluant la symptomatologie dépressive (CES-D ; Radloff, 1977), de même que l’anxiété « trait » et « état » (STAI ; Spielberger, 1983). Notre population se caractérise par la présence de symptômes dépressifs et anxieux dont la fréquence et/ou l’intensité est nettement supérieure à celle observée dans la population générale. Les sujets inscrits dans un test de prédisposition sont plus vulnérables aux affects dépressifs et à l’anxiété « trait », ­contrairement aux sujets inscrits dans une recherche prédictive qui tendent à éprouver une anxiété plutôt de type « transitoire ». Le sentiment de vulnérabilité personnelle et le fait d’être une femme sont impliqués dans les réponses émotionnelles dysfonctionnelles. Étonnamment, ni le risque perçu, ni le fait d’avoir été confronté à la maladie d’un proche, ne permettent de discriminer les sujets anxieux et/ou dépressifs.

Psychological distress in applicants for genetic screening for colorectal cancer

Introduction. The development of a DNA based diagnostic test has allowed for the genetic screening of many hereditary diseases. In addition to the identification of the deleterious gene, this screening process has led to the recognition of developing illnesses at high risk. In recent years, a number of genes predisposing to an inherited cancer syndrome have been identified. Aim of the study. Our purpose in this study was to determine whether subjects at risk who test for inherited colorectal cancer, are likely to develop a higher level of psychological distress than the norm, taking into consideration the particular history of this familial disease. Methods. The demographic and psychosocial aspects of our population was described using : 1) the State Trait Anxiety Inventory (STAI), 2) the Center for Epidermiologic Studies Depression (CES-D), 3) a perceived risk for the gene carrier, 4) subjective perception of personal vulnerability and 5) the role of the medical status (affected or not), which places the subject in either predisposition or predictive testing. Results. Results show that our population had a higher predisposition for depressive disorders (χ2 = 9,3. p = 0.002) and a significantly higher state of anxiety (χ2 = 9,3. p = 0.002), prior to genetic counselling, compared with other populations. We found no evidence in the medical status, nor the perceived risk. However, the assessment of one’s own personal vulnerability is related to psychological distress. Discussion. These results highlight the particular vulnerability of subjects undergoing genetic testing as well as showing the pertinence of proposing psychological help throughout the process of these new specific diagnoses.


Mots clés : Anxiété , Dépistage génétique , Dépression , Risque perçu.

Keywords: Genetic testing , Psychological distress , Risk perception.


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Vol 33 - N° 2

P. 117-123 - avril 2007 Retour au numéro

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