Le cancer du canal anal est une tumeur rare, mais dont l’incidence augmente, curable par chimioradiothérapie exclusive, au prix d’une toxicité fréquente compte-tenu du volume ganglionnaire complexe à irradier. L’avènement de la radiothérapie avec modulation d’intensité (RCMI) a permis une diminution de la toxicité aiguë et possiblement de la toxicité tardive, sous réserve d’une délinéation adéquate des volumes cibles, pour ne pas sous-estimer des zones à risque et conduire à une augmentation des récidives locorégionales. L’étude des sites de récidive donne des informations limitées quant à la localisation de ces récidives par rapport aux volumes traités, ainsi que sur les doses réellement reçues. La TEP-scanographie joue un rôle important dans le bilan préthérapeutique, permettant de sélectionner les patients atteints d’une maladie locorégionale et de préciser les sites ganglionnaires pelviens pathologiques. Différents groupes coopératifs d’oncologues radiothérapeutes ont publié des recommandations et des outils d’aide à la délinéation validés par un consensus d’experts, permettant d’homogénéiser les pratiques, même si les niveaux de doses prescrites restent hétérogènes selon les groupes, et ainsi d’optimiser la chimioradiothérapie.

Squamous cell anal cancer is a rare malignancy, its incidence increases due to higher exposure of the young adults to risk factors. The current management is based on chemoradiotherapy, which is highly effective and achieves locoregional control but causes important morbidity. Improvement of radiation technique such as intensity modulated radiation therapy has led to reduce acute toxicities, but also requires an accurate delineation of the target volumes in order not to underestimate potential and pathological sites resulting in an increase of the locoregional failures. PET scanner has an important place in the pretreatment work-up for staging and targeting the delineation of the volumes, allowing to select patients with localized disease, avoid geographic miss and appropriately boost nodal disease. The study of recurrences sites has not yet provided a real mapping of the recurrences depending on the treatment volumes. Different radiation oncologist cooperative groups have published guidelines and tools for delineation, in order to provide homogeneity but also customize the management of anal carcinoma.