Intérêt des bases de remboursement de l’Assurance maladie pour l’analyse de la prise en charge des maladies chroniques : le cas de l’épilepsie - 03/10/13
Use of drug reimbursement as markers of disease for epidemiological and cost analysis: The case of severe epilepsy in France
Summary |
Objectives |
Population characteristics of epileptic patients remain poorly documented in France. Health Insurance claims database may be useful to perform cost and epidemiological studies provided that patients’ diagnosis could be identified especially through drugs used as markers. This study explored the possibility to use the French Sickness Fund (FSF) database to determine the prevalence and direct cost of epilepsy.
Method |
The “FSF” reimbursement database is a 1/97 representative sample of the population covered under the French General Scheme. Only the fraction of patients fully covered for epilepsy may be identified by a diagnosis in the database. Others can only be identified through their claims for antiepileptic drugs (AEDs) with the limitation that, among the 19 AEDs used, some are not specific for epilepsy. An algorithm was built to select patients to get a range of prevalence estimates whereas medical expenses of patients were derived on the fully covered sub-population.
Results |
Only patients treated in polytherapy (≥2AEDs) were deemed to be identified in a relevant way by an algorithm based on drug usage. The prevalence of epilepsy in this sub-group in 2009 was estimated between 1.83 and 2.79‰ (93,000–142,000 patients). A proportion of 70.1 to 71.6% were fully covered for their expenses, with epilepsy alone as a cause in only 27 to 33% of them. The most frequent other co-morbidities were psychiatric disorders and invalidating stroke. The annual per capita expenses were in the range 6.696–6.601€ in patients in polytherapy. Inpatient care and drug costs represented about 50 and 27% of overall expenses, respectively. The increase by 24.4% of polytherapy patients mean costs as compared to monotherapy raised to 72% (IC 95: 44–106%) after adjustment for age, gender and presence of severe co-morbidity.
Conclusion |
In France, in 2009, 93,000 to 142,000 epileptic patients have been treated for epilepsy with a polytherapy. About one out of three patients only benefited from a full coverage of their medical expenses for epilepsy but half of them were fully covered for another disease. This resulted from the frequent presence of a severe co-morbidity especially psychiatric or due to a history of an invalidating stroke. Conversely, about 30% of epileptic patients in polytherapy, fully eligible to a full coverage did not benefit from it, which suggested an important sub-declaration of severe epilepsy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
La population des patients traités pour épilepsie est mal connue en France. Les bases de données de l’Assurance maladie permettent de réaliser des études épidémiologiques des pathologies identifiables par le remboursement de médicaments traceurs. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques sociodémographiques et la prise en charge thérapeutique des adultes (âge≥18ans) ayant une épilepsie à partir des données de l’Assurance maladie et d’évaluer les limites de cette approche.
Méthode |
L’Échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) est un échantillon représentatif au 1/97e des assurés sociaux. La non-spécificité des médicaments antiépileptiques (AE) a conduit à limiter l’analyse aux patients en polythérapie. L’identification de cette population a été réalisée sur le critère de la présence d’au moins trois délivrances en 2009 avec pour chacune au moins deux molécules AE (DCI) différentes. Des estimations hautes et basses ont été établies selon l’exclusion ou non de certains AE non spécifiques de la maladie (ex. benzodiazépines). Une analyse de coût a été réalisée sur les patients en affection de longue durée (ALD) épilepsie.
Résultats |
La prévalence de l’épilepsie traitée en polythérapie a été estimée entre 1,83 et 2,79‰ (93000–142000 patients). Les patients avaient un âge médian entre 49 et 50ans et la proportion d’hommes variait entre 48,8 et 51,6 %. La prise en charge en ALD, tous motifs confondus, concernait 70,1 à 71,6 % des patients mais l’épilepsie n’était le motif de l’ALD que pour 27 à 33 % d’entre eux. Les autres motifs les plus fréquents étaient les affections psychiatriques et les accidents vasculaires cérébraux invalidants. À fin 2009, 62,5 à 68,5 % des patients étaient en bithérapie, 21,1 à 27,1 % en trithérapie et 4,8 à 7,1 % étaient traités par plus de trois AE.
Conclusion |
En France, en 2009, une population de 93000 à 142000 patients épileptiques a été traitée en polythérapie. À peine un tiers des patients avaient une ALD spécifique à l’épilepsie mais la moitié d’entre eux avaient une ALD pour une autre cause, ce qui souligne la présence fréquente de comorbidité. A contrario, de l’ordre de 30 % des patients en polythérapie n’avaient pas d’ALD, ce qui tend à suggérer une probable sous-déclaration de l’épilepsie grave.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 42 - N° 9P1
P. e285-e292 - septembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?