Indications de la cure du prolapsus génital par voie vaginale avec prothèse : consensus d’experts du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) - 25/10/13
CNGOF
Résumé |
Objectif |
Déterminer les indications et contre-indications de la chirurgie prothétique du prolapsus par voie vaginale.
Patientes et méthode |
Revue de la littérature et cotation de propositions selon une méthode inspirée des recommandations par consensus formalisé.
Résultats |
Avant une intervention chirurgicale pour prolapsus génital, la patiente doit être informée des différentes techniques existantes (chirurgie abdominale et vaginale, avec et sans prothèse), des raisons pour lesquelles le chirurgien lui propose la mise en place d’une prothèse synthétique et également des autres traitements non chirurgicaux du prolapsus (rééducation et pessaire). L’intervention doit être précédée d’une évaluation des symptômes pelviens, urinaires, digestifs et sexuels, ainsi que de la gêne occasionnée. Pour le traitement chirurgical de la cystocèle par voie vaginale, l’utilisation d’une prothèse inter-vésico-vaginale n’est pas justifiée de manière systématique. Elle doit être discutée au cas par cas compte tenu du rapport bénéfice/risque incertain sur le long terme. Chez les patientes ayant une cystocèle récidivée, la mise en place d’une prothèse inter-vésico-vaginale est une option raisonnable pour réduire le risque de nouvelle récidive. En dehors de quelques situations particulières (rectocèle récidivée), la mise en place par voie vaginale d’une prothèse inter-recto-vaginale n’est pas justifiée en première intention. En cas de prolapsus isolé de l’étage moyen, la fixation du fond vaginal ou de l’utérus par l’intermédiaire de bras prothétiques synthétiques par voie vaginale n’est pas justifiée en première intention.
Conclusion |
Le chirurgien devra mettre en œuvre les mesures préventives établies qui permettent de diminuer le risque de complication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
To determine the indications and contraindications concerning prosthetic surgery by vaginal route for pelvic organ prolapse.
Methods |
Literature review and rating of proposals using a formal consensus method.
Results |
Before surgery for genital prolapse, the patient should be counselled about the different existing techniques (abdominal and vaginal surgery with and without mesh), the reasons why the surgeon offered her the placement of a synthetic mesh and also other nonsurgical treatments (pelvic floor rehabilitation and pessary). The intervention must be preceded by an assessment of bothersome pelvic, urinary, digestive and sexual symptoms. For the surgical treatment of cystocele, the use of a synthetic mesh placed by vaginal route is not recommended routinely. It should be discussed on a case by case considering the risk/benefit ratio. In patients presenting with cystocele recurrence, the placement of a synthetic mesh is a reasonable option, in order to reduce the risk of cystocele recurrence. With the exception of a few situations (rectocele recurrence), the placement of a synthetic mesh is not recommended as first-line therapy for the surgical treatment of rectocele by vaginal route. In case of uterine or vaginal vault prolapse, repositioning the vaginal vault or uterus using synthetic mesh arms is not recommended as first-line surgical therapy.
Conclusion |
Surgeons should implement established preventive recommendations that may reduce the risk of complications.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prolapsus, Prothèse, Voie vaginale, Cystocèle, Rectocèle, Consensus d’experts, Recommandations
Keywords : Pelvic organ prolapse, Genital prolapse, Cystocele, Rectocele, Vaginal vault, Mesh, Vaginal surgery, Expert consensus, Guidelines
Plan
Vol 42 - N° 7
P. 628-638 - novembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.