Influence de la pression atmosphérique et de ses variations sur la rupture prématurée des membranes - 25/10/13
Résumé |
Introduction |
Dans les croyances populaires, l’augmentation du taux de rupture prématurée des membranes (RPM) est fréquemment associée à des variations de pression atmosphérique (PA). Les résultats des études menées dans ce domaine sont divergents. Nous avons tenté de déterminer si les valeurs de PA influencent le taux de RPM.
Patientes et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective longitudinale des patientes hospitalisées pour RPM du 1er janvier au 31 décembre 2009 avec en parallèle, un relevé des valeurs des pressions atmosphériques de l’année 2009.
Résultats |
Les valeurs de PA (moyenne, minimum et maximum) et ses variations n’influençaient pas le taux de RPM chez les 341 patientes incluses ainsi que chez le groupe des 187 patientes ayant eu un résultat de prélèvement vaginal ou de prélèvement de liquide amniotique négatif. Chez les 279 patientes ayant eu une RPM à terme, la moyenne de variation de la PA les jours précédant la RPM était plus importante que la veille des jours sans rupture (6,3hPa IC95 % [5,65–7,00] vs. 5,2 IC95 % [4,70–5,79], p=0,029). Aucune augmentation du taux de survenue des RPM n’a été mise en évidence lors des journées de basse pression (PA inférieure à PA moyenne de l’année égale à 1009 hPa ou PA inférieure à PA normale égale à 1013,2hPa) ou lors des journées à variabilité élevée (PA maximale−PA minimale supérieure à 5 hPa).
Conclusion |
Nos données ne permettent pas de soutenir l’hypothèse d’une influence de la PA sur le taux de survenue des RPM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
In popular belief, a higher rate of premature rupture of membranes (PROM) might be associated with atmospheric pressure (AP) variations. Results of past studies are contradictory. We aimed to assess whether or not AP values influence the rate of PROM.
Material and methods |
We performed a retrospective longitudinal study of women admitted for PROM from January 1st, 2009 to December 3rd, 2009. AP values for 2009 were obtained at the local meteorological station.
Results |
AP values (average, minimum and maximum) and its variations did not influence the rate of PROM for 341 patients included in the study, as well as in the group of 187 patients with a negative result of vaginal swab or amniotic fluid sample. After exclusion of premature PROM, mean AP variation the days before PROM was higher than AP variations of the days without PROM (6.3hPa IC95% [5.65–7.00] vs. 5.2 IC95% [4.70–5.79], P=0.029). No higher rate of occurrence of PROM was noticed during the days with low AP (AP less than average AP of the year equal to 1009hPa or AP less than normal AP equal to 1013.2hPa) or during the days with a high variability (maximal AP−minimal AP greater than 5hPa).
Conclusion |
Our data did not support the hypothesis that AP influence the rate PROM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Grossesse, Membranes fœtales, Rupture prématurée, Pression atmosphérique, Croyances populaires
Keywords : Pregnancy, Fetal membranes, Premature rupture, Atmospheric pressure, Popular belief
Plan
Vol 42 - N° 7
P. 678-684 - novembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.