Ostéoarthropathie hypertrophiante - 01/01/02
9, rue Daniel, 50200 Coutances France
Service de rhumatologie, centre hospitalier universitaire, avenue de la Côte-de-Nacre, 14033 Caen cedex France
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Résumé |
L'ostéoarthropathie hypertrophiante (OAH) est un syndrome clinique et radiologique associant un hippocratisme digital et une périostose des os longs. Bien que l'hippocratisme digital soit connu depuis l'Antiquité, les limites nosologiques de l'OAH n'ont été précisées que récemment. L'OAH est, les plus souvent, l'expression clinique d'une affection thoracique, abdominale ou générale, d'origine bénigne ou cancéreuse, et son évolution est alors parallèle à celle de l'affection causale. Dans sa forme primitive, l'OAH prend le nom de pachydermopériostose.
L'atteinte articulaire est le mode de révélation le plus fréquent de l'OAH. Il s'agit de simples arthralgies d'horaire mécanique ou inflammatoire, plus rarement d'une oligoarthrite subaiguë. Les articulations les plus fréquemment touchées sont les genoux et les chevilles. Dans la majorité des cas, la vitesse de sédimentation est élevée. Les anomalies scintigraphiques, à type de bandes parallèles d'hyperfixation le long des diaphyses des os longs, précèdent habituellement les signes radiologiques et permettent un diagnostic plus précoce.
Au cours des dernières années, des progrès importants ont été réalisés dans la connaissance des mécanismes physiopathologiques de l'OAH. Le rôle et les mécanismes d'action d'un facteur de croissance agissant sur le périoste ont été précisés et plusieurs facteurs de croissance ont été incriminés, tels le platelet derived growth factor, le transforming growth factor β1 et le vascular endothelial growth factor.
Dans les OAH secondaires, le seul traitement susceptible de modifier l'évolution est le traitement de l'affection causale. En cas de cancer bronchique, cause la plus fréquente d'OAH, la résection de la tumeur, ou la radiothérapie, est suivie de la régression rapide des arthralgies. Le syndrome acromélique récidive souvent lors de la rechute de la tumeur ou lors de la survenue de métastases. En dehors du traitement de l'affection causale, le traitement symptomatique peut comporter la prescription d'aspirine, d'anti-inflammatoires non stéroïdiens ou de glucocorticoïdes. Récemment, une diminution des symptômes a été observée chez deux patients atteints de pachydermopériostose à la suite d'une perfusion intraveineuse de pamidronate à la dose de 1 mg/kg. Il serait intéressant également de juger l'efficacité de ce traitement au cours des OAH secondaires, lorsque le traitement de l'affection causale est impossible ou ne peut être complet.
Mots-clés : ostéoarthropathie hypertrophiante, hippocratisme digital, périostose, pachydermopériostose, cancer bronchique
Plan
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