Stratégies diagnostiques des tumeurs ovariennes présumées bénignes - 26/11/13
Résumé |
La symptomatologie des tumeurs ovariennes présumées bénignes (TOPB) n’est pas spécifique (NP4). L’interrogatoire retrouvant des antécédents personnels ou familiaux de cancers gynécologiques peut guider la stratégie diagnostique. L’examen clinique est peu performant pour le diagnostic positif, topographique et étiologique des TOPB (NP4). Des signes d’imprégnation hormonale peuvent orienter vers certains types de tumeurs (NP4). Chez toute patiente présentant une masse pelvienne, l’échographie pelvienne est l’examen de première intention (grade A) ; elle permet de classer la plupart des tumeurs ovariennes. En cas de masse uniloculaire liquidienne pure de taille inférieure à 7cm, l’échographie est suffisante pour caractériser la masse (grade A). En cas de masse ovarienne indéterminée ou complexe en échographie, une IRM (imagerie par résonance magnétique) est utile pour caractériser la masse (NP2). Au-delà de 7cm, les performances diagnostiques de l’échographie diminuent (NP2). Lorsqu’une formation non uniloculaire liquidienne présente des caractéristiques échographiques permettant de la classer en masse déterminée, l’échographie pelvienne est le seul examen recommandé (grade B). L’IRM est indiquée en seconde intention pour les masses de type indéterminé en échographie ou supérieures à 7cm (grade B). La ponction à visée diagnostique n’a pas sa place dans la stratégie diagnostique d’un kyste ovarien (grade C). En cas de TOPB en période prépubertaire, le dosage des marqueurs biologiques est utile mais ne doit pas retarder la prise en charge. Chez la femme adulte présentant une TOPB, il n’est pas recommandé de réaliser un dosage du CA125 en première intention dans un but diagnostique (grade C). Les données actuelles de la littérature sont insuffisantes pour préciser la stratégie diagnostique devant une tumeur ovarienne de découverte fortuite en cœlioscopie. Devant la découverte d’un CA125 élevé, l’échographie pelvienne est l’examen de première intention. Les données de la littérature sont encore insuffisantes et n’ont pas défini de valeur seuil de CA125 nécessitant des explorations complémentaires ou une surveillance particulière, en cas d’échographie pelvienne normale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Symptoms of presumed benign ovarian tumors (PBOT) are not specific (LE4). Personal or family history of gynecological cancers can guide the diagnostic strategy. Clinical examination is ineffective for positive, topographic and etiologic diagnosis of PBOT (LE4). Signs of hormonal impregnation may refer to certain types of tumors (LE4). For any patient presenting with a pelvic mass, pelvic ultrasound is in the first-line exam (grade A); it can classify most ovarian tumors. In case of pure liquid unilocular mass smaller than 7cm, ultrasound is sufficient to characterize the mass (grade A). In case of indeterminate or complex ovarian mass on ultrasound, MRI is useful to characterize the mass (LE2). Beyond 7cm, the diagnostic performance of ultrasound decreases (LE2). When a non-unilocular liquid ovarian formation is characterized using ultrasound as determinate mass, ultrasound scan is the only exam recommended (grade B). MRI is indicated as a second-line scan for indeterminate masses or greater than 7cm (grade B). Cyst puncture for diagnostic purposes has no place in the diagnostic strategy of ovarian cysts (grade C). In case of PBOT in pre-pubertal period, dosing biomarkers is useful but should not delay care. In adult women with PBOT, the measurement of CA125 is not recommended for first-line diagnosis (grade C). Current literature data are not sufficient to specify the diagnostic strategy for an ovarian tumor discovered incidentally during laparoscopy. In case of discovery of a high CA125 value, pelvic ultrasound is the first-line examination. The literature data are still limited to define a CA125 threshold value requiring further exploration or special monitoring, in case of normal pelvic ultrasound.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tumeur ovarienne, Kyste ovarien, Échographie, IRM, Diagnostique, CA125
Keywords : Ovarian tumor, Ovarian cyst, Diagnosis, CA125, MRI
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Vol 42 - N° 8
P. 760-773 - décembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.