Cette étude rétrospective porte sur 19 dossiers de sportifs, tous compétiteurs, opérés pour rupture tendineuse rotulienne et hospitalisés pour rééducation au CERS à 54 jours +/- 41 de l'intervention. Afin de connaître le devenir des sportifs à distance de la chirurgie, un questionnaire leur a été adressé.

L'âge moyen des patients opérés est de 25,9 ans +/- 4,9. 18 sont de sexe masculin. Les sports de détente ne sont impliqués que dans seulement 7 cas, contrairement aux données de la littérature où ils sont majoritairement en cause. Dans le mécanisme traumatique, l'implication d'une contraction musculaire excentrique est souvent retrouvée à l'interrogatoire. On retrouve dans 7 cas, des antécédents de tendinopathie chronique symptomatique et, dans 2 cas, un antécédent de ligamentoplastie au tendon rotulien 6 mois et 2 ans auparavant.

La récupération de la mobilité articulaire et le résultat fonctionnel sont peu modifiés, au terme du séjour de rééducation, par l'utilisation d'un cadre métallique, sauf dans un cas où l'on note la persistance d'une limitation importante de la flexion à 4 mois et demi.

Le délai moyen de reprise du sport, établi à partir d'un taux de réponse de 50 %, est de 9,5 mois +/- 4,6. Un seul patient a retrouvé son niveau antérieur.

Après la reprise du sport, 3 patients sur 10 signalent l'existence de douleurs de l'appareil extenseur.

Les auteurs discutent des modalités de la rééducation et accordent une place importante, en fonction des délais de cicatrisation tendineuse, à l'intérêt du travail en chaîne fermée pour diminuer l'incidence des douleurs de l'appareil extenseur.

L'introduction, à distance, d'un travail excentrique progressif en intensité et en amplitude et la récupération du quadriceps sont essentielles avant la reprise du sport.

La survenue d'une rupture tendineuse rotulienne constitue, chez le sportif, une lourde sanction susceptible de remettre en question sa carrière sportive, d'où l'importance accordée à la préparation physique pour prévenir ce type d'accident.

The purpose of this retrospective study was to assess outcome after rehabilitation following surgical cure of patellar tendon tears in 19 competition-level athletes (mean age at surgery 25.9 4.9 years, 18 men, 1 woman) who were hospitalized in our rehabilitation unit 54 41 days after surgery. Outcome was assessed from a mailed questionnaire.

Unlike earlier reports, leisure sports were involved in only 7 cases. The mechanism of knee trauma generally involved eccentric muscle contraction. Seven patients had a chronic history of symptomatic tendinopathy and two had undergone ligamentoplasty of the patellar tendon 6 months and 2 years prior to trauma. Joint motion and function were modified little at the end of the rehabilitation program using a metal frame, except for one case where a flexion position persisted at 4.5 months. Mean delay to renewed sports activities was 9.5 4.6 months among the 50 % athletes who responded to the questionnaire. Three out of 10 patients reported pain of the extension system during sports activities.

Based on our rehabilitation experience, closed chain work is important to reduce pain of the extensor system. Later, eccentric work with progressively increasing amplitude and recovery of quadriceps function is particularly crucial for renewed sports activities.

Tendon tears have a major functional impact in athletes and may lead to interruption of their sports career. We emphasize the importance of physical preparation to avoid this type of accident.