Diversité inter-régionale de la quantité de soins délivrés aux grands prématurés : notion de « regard médical » - 23/01/14
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Résumé |
Objectifs |
Comparer la quantité de soins délivrés aux prématurés de 24–31 semaines d’aménorrhée (SA) 0/6j nés dans deux centres hospitalo-universitaires de niveau III, un centre étant engagé dans les soins de soutien au développement, l’autre non. L’objectif secondaire était d’apprécier si la différence de la quantité de soins délivrés s’accompagnait d’une différence de morbi-mortalité hospitalière.
Population et méthodes |
Les 1286 grands prématurés de 24–31 SA 0/6j nés vivants, indemnes de malformation létale et hospitalisés dans ces deux centres ont été inclus de façon prospective de 2006 à 2010. La quantité de soins délivrés a été appréciée par la mesure de 5 interventions : la naissance par césarienne, l’intubation en salle de naissance, l’administration de surfactant, le traitement du canal artériel, la transfusion de globules rouges.
Résultats |
Les 5 interventions étaient plus souvent proposées par le centre ne proposant pas de soins de soutien au développement. Si les taux de survie sans anomalie neurologique sévère à l’imagerie avant le retour à domicile étaient comparables, le taux de dysplasie broncho- pulmonaire, la durée de séjour hospitalier, et le taux d’infections nosocomiales étaient plus élevés dans le centre le plus interventionniste.
Discussion |
Cette étude souligne qu’il n’existait pas en France, dans les années de l’étude, une unique façon de traiter les grands prématurés. Le « plus » de soins observés dans un des deux centres suggère une notion que nous appellerons « regard médical ». Il s’agit d’une dimension située en amont de la prise en charge, qui fait préférer aux équipes médicales tel ou tel type de prise en charge. Nous discutons les paramètres susceptibles de structurer ce regard médical. Dans un autre domaine mais avec prudence, ce travail pose la question de l’interprétation d’une démarche de comparaison des pratiques, lorsqu’une augmentation de la morbidité est observée là où la logique des procédures conduit au « plus » d’interventions.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
To compare the amount of medical interventions on very preterm neonates (24–31 weeks of gestation) in two French university tertiary care centers, one of which is involved in a Neonatal Developmental Care program. A secondary objective is to assess whether this difference in medical interventions can be linked to a difference in mortality and morbidity rates.
Methods |
We prospectively included all very preterm neonates free from lethal malformation born live in these two centers between 2006 and 2010. These inclusion criteria were met by 1286 patients, for whom we compared the rate of five selected medical interventions: birth by caesarean section, chest intubation in the delivery room, surfactant therapy, pharmacological treatment of patent ductus arteriosus, and red blood cell transfusion.
Results |
The rates of the five medical interventions were systematically lower in the center that is involved in Neonatal Developmental Care. There was no significant difference in survival at discharge with no severe cerebral ultrasound scan abnormalities between the two centers. There were, however, significantly higher rates of bronchopulmonary dysplasia and nosocomial sepsis and longer hospital stays when the patients were not involved in a Neonatal Developmental Care program.
Discussion |
This benchmarking study shows that in France, in the first decade of the 21st century, there are as many ways to handle very preterm neonates as there are centers in which they are born. This brings to light the concept of medical stance, which is the general care approach prior to the treatment itself. This medical stance creates the overall framework for the staff's decision-making regarding neonate care. The different parameters structuring medical stance are discussed. Moreover, this study raises the problematic issue of the aftermath of benchmarking studies when the conclusion is an increase of morbidity in cases where procedure leads to more interventions.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 21 - N° 2
P. 134-141 - février 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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