Si elle n'est pas vitale pour l'individu, la procréation l'est pour l'espèce et a toujours occupé une place particulière dans la société. L'âge moyen de la première grossesse est de plus en plus tardif (30,1 ans en 2010 en France). Le pourcentage de couples sans grossesse après un an sans contraception est actuellement de l'ordre de 15 à 25 % en France, ce qui constitue un vrai problème de santé publique. De fait, environ un couple sur 4 à 6 qui arrête d'utiliser un moyen de contraception sera concerné par une infécondité involontaire d'un an. Ainsi, c'est en moyenne un couple sur cinq qui consulte pour infertilité. La fertilité est la capacité à concevoir. C'est la condition indispensable, bien que non suffisante, pour la fécondité, qui est le fait d'avoir donné naissance à un enfant. La fertilité présente des variations physiologiques importantes. En effet, elle est largement dépendante de l'âge de la femme, de la fréquence des rapports sexuels et de la fenêtre de fécondité. Elle peut être modifiée par des causes pathologiques, féminines, masculines ou mixtes. Parmi les causes féminines, on retrouve la dysovulation, les causes cervicales, tubaires, infectieuses, l'endométriose, le tabac, le cannabis, l'obésité, l'anorexie, les substances reprotoxiques. Les facteurs de risque d'infertilité masculine sont génétiques, biologiques, anatomiques, environnementaux. C'est sur la fertilité que les thérapeutiques agissent pour aboutir à la fécondité. Sur environ 800 000 naissances par an en France, 28 000 sont le fruit de l'assistance médicale à la procréation. La stérilité, impossibilité absolue de fécondité, concerne environ 6 % des couples. Ainsi, le pourcentage d'infécondité résiduelle correspondrait en moyenne à 40 000 naissances par an.