Une verge douloureuse révélant une thrombose veineuse profonde de la verge. À propos de sept cas et revue de la littérature - 20/02/14
Résumé |
Objectif |
La thrombose veineuse profonde de la verge est une pathologie habituellement bénigne thrombotique veineuse et spontanément régressive. Nous nous proposons d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutives de cette pathologie.
Patients et méthodes |
Sept patients entre 13 et 50ans ont consulté pour verge douloureuse. Le diagnostic établi était une thrombose de la veine dorsale profonde de la verge. Un interrogatoire minutieux, un examen clinique et une écho-Doppler pénienne ont été réalisés. Un bilan biologique, à la recherche de troubles de l’hémostase fut également réalisé.
Résultats |
Tous les patients ont consulté pour une verge douloureuse. Trois patients avaient un priapisme associé. Le diagnostic de certitude a été établi chez tous les patients, grâce à l’échographie Doppler pénienne montrant la thrombose des veines dorsales profondes de la verge. Une hémopathie a été la première cause étiologique (3 cas). Un traitement anticoagulant à base d’héparine à bas poids moléculaire a été aussitôt instauré. Une ponction aspiration avec lavage a été réalisée en cas de priapisme associé avec obtention d’une détumescence satisfaisante. Pour deux patients un traitement spécifique associé (chimiothérapie, corticothérapie) a dû être instauré. Sur le plan évolutif, une dysfonction érectile persistante a été notée chez 2 patients dont un avait des antécédents de priapisme récidivant.
Conclusion |
La thrombose de la veine dorsale profonde de la verge est une urgence urologique. Son évolution spontanée est souvent favorable. Toutefois, cette affection doit être systématiquement évoquée devant tout œdème et/ou priapisme de la verge chez l’adulte jeune surtout s’il présente des antécédents thromboemboliques. L’association possible à d’autres maladies doit inciter à réaliser un bilan étiologique en fonction des facteurs de risque. Le traitement doit être instauré rapidement sinon le pronostic sexuel peut en être compromis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Purpose |
Deep dorsal vein thrombosis of the penis is spontaneously remitting benign thrombophlebitis. We propose to describe clinical assessment, diagnosis and differential diagnosis of deep dorsal vein thrombosis of the penis and to observe its natural course over time.
Patients and methods |
Seven patients between ages of 13 and 50 years who self-presented for swelling penile, had diagnosis of deep dorsal vein thrombosis of the penis. Initial history, examination and Doppler ultrasound were undertaken. This was supplemented by blood screening for coagulation defects.
Results |
All patients consulted for a painful penis. Priapism were noted in three patients. Doppler ultrasound which realized in all cases, revealed thrombosis of the deep dorsal vein of the penis. The first aetiology of the venous thrombosis was hemopathy (three cases). Early anticoagulants with low molecular weight heparin were instaured. Patients with priapism were treated with aspiration and irrigation of the corpa cavernosa and had good evolution. Specific treatment (chemotherapy, corticosteroid) was used in two patients. However, definitive erectile dysfunction persists in two patients. One among these patients had clinical history of priapism.
Conclusion |
Dorsal vein thrombosis of the penis should be considered as a urologic urgency. Its natural course tends to be one of spontaneous resolution. Usually a benign condition, careful etiological search with risk factors is needed to avoid missing exceptional causes. But, follow-up is of utmost importance because risk of erectile dysfunction, which need early diagnosis, effective treatment and psychological support.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Thrombose veineuse profonde, Verge, Écho-Doppler, Anticoagulant
Keywords : Deep venous thrombosis, Penis, Doppler ultrasound, Anticoagulant
Plan
Vol 23 - N° 1
P. 18-22 - janvier 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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