P344 Hypo- et hypersensibilité aux effets métaboliques de la metformine : un concept nouveau - 20/03/14
Résumé |
But |
Montrer que, à un niveau individuel, les taux sanguins de metformine ne sont pas nécessairement corrélés à ceux du lactate, et forger ainsi un nouveau concept.
Patients et méthodes |
Nous rapportons deux cas inédits : l’un avec une accumulation de metformine importante sans hyperlactatémie (patient 1) ; l’autre, réciproquement, avec une hyperlactatémie induite par une dose thérapeutique de metformine (patient 2).
Cas clinique |
Le patient 1 présentait une insuffisance rénale sévère (créatininémie à 720mmol/l) avec accumulation de metformine (à 38mg/l dans le plasma et à 29mg/l dans les érythrocytes, pour des valeurs normales, respectivement, inférieures à 1,34mg/L et à 1,65mg/l), une acidose sévère (pH à 7,04) mais un taux de lactate normal avant toute mesure thérapeutique (0,90mmol/l). Le patient 2 a présenté une acidose lactique à plusieurs reprises au cours d’un traitement par metformine à dose usuelle et même réduite (avec une lactatémie à 8,8, 8,2, et 4,7mmol/l pour des doses journalières de metformine, respectivement, de 2 500, 1 700, et 850mg). Après sevrage, la réintroduction graduelle de la metformine, par paliers de 5 jours à 500mg, 1 000mg, puis 2 000mg/j entrecoupés de 9 jours de wash-out, s’est soldée chaque fois et rapidement par une augmentation du taux de lactate à plus de 2mmol/l.
Conclusion |
Sur la base de ces observations, nous pouvons formuler un concept nouveau, celui d’une hypo- et d’une hypersensibilité aux effets métaboliques de la metformine. De telles observations doivent être lues à l’aune de la préconisation actuelle de personnaliser le traitement antidiabétique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A109 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.