OP3 Quel est l’effet d’un repas à glucides considérés comme négligeables sur la glycémie de patients diabétiques de type 1 ? - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Dans l’éducation du patient diabétique traité par schéma Basal Bolus (BB), la recommandation est d’adapter la dose d’insuline prandiale en fonction des glucides consommés. On sait depuis longtemps que tous les glucides n’ont pas le même impact sur la glycémie. Dans notre pratique courante pour faciliter l’éducation de nos patients, nous négligeons la part de glucides des légumes, du lait et des laitages natures en corrélation avec la faible charge glycémique d’une portion standardisée. Avons-nous raison ? Pour le vérifier, nous avons observer l’impact glycémique d’un repas considéré comme « sans glucides » (< 20g de glucides).
Patients et méthodes |
L’étude porte sur 105 patients (45 H/60 F) sous BB, de 43 ans en moyenne, diabétiques depuis 17 ans, d’HbA1c de 7,5 % en moyenne et participant à notre programme d’insulinothérapie fonctionnelle. Le repas réalisé par le patient avec l’aide de la diététicienne, apportait environ 670 Calories dont 40g de Protéines, 50g de Lipides et 15g de Glucides. Il ne devait pas être accompagné d’insuline prandiale. 3 glycémies devaient encadrer ce repas : avant le repas (T0), 1 heure (T1) et 2 heures (T2) après le repas.
Résultats |
Les glycémies moyennes observées sont : T0=1,05g/l, T1=1,26g/l, T2=1,43g/l soit un delta glycémique (DG) à 1h de + 0,21g/l et de + 0,38g/l à 2h. 25 % des patients ont un DG 2 H > 0,6g/l. Aucune corrélation n’a été retrouvé pouvant expliquer cette montée glycémique. N’ayant pas le détail des repas pour chacun de ces patients, nous ne pouvons pas acter pour des proportions de Protéines et/ou de Lipides > à la moyenne.
Conclusion |
Ces résultats nous confirment que notre pratique est justifiée pour la majorité des patients traités par BB. Pour les 25 % de patients dont le DG 2h est > 0,60g/l, la moyenne de ce DG est de 0,95g/l et demanderai des besoins minimes en insuline. Cette élévation pourrait s’expliquer par un défaut d’insuline basale, ou par une sensibilité plus importante aux Protéines et ou Lipides. L’essentiel est de rester cohérent et pratique pour le patient.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A111 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.