PO1 Système Kallicréine-Kinine et cicatrisation cutanée chez la souris diabétique - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Le défaut de cicatrisation cutanée est un problème important chez les diabétiques. Le système Kallicréine-Kinine (SKK), présent dans la peau, pourrait jouer un rôle dans la réponse à une lésion cutanée via les récepteurs de la bradykinine, RB1 et RB2. Objectif : Déterminer les effets d’une activation ou d’une inhibition pharmacologique de RB1 ou RB2 dans la cicatrisation chez la souris présentant un diabète de type 1.
Matériels et méthodes |
Une plaie de 8mm de diamètre est réalisée dans le dos de souris, normo ou hyperglycémiques depuis 5 semaines et traitées avec l’agoniste RB1 ou RB2 (720nmol/kg.j−1) et/ou l’antagoniste RB2 (icatibant, 500μg/kg.j−1). La surface de la plaie (S) est mesurée quotidiennement. Après 11 jours, la peau est étudiée histologiquement et l’ARNm des récepteurs est quantifié. Les effets des agonistes RB1 et RB2 sont aussi étudiés sur la migration et la prolifération de kératinocytes et de fibroblastes.
Résultats |
In vivo, l’ARNm des RB1 et RB2 est augmenté de 3,5 et 2 fois par le diabète. L’agoniste RB1 n’a aucun effet sur la cicatrisation. Par contre, l’agoniste RB2 ralentit la cicatrisation chez la souris diabétique (S = 22,1±1,1mm2 vs 37,6±2,3mm2 à J7, en absence vs en présence d’agoniste ; p<0,001) et non diabétique, et induit un épaississement de l’épiderme avec désorganisation des couches cutanées. Ces effets sont bloqués par l’icatibant qui seul, chez la souris diabétique, accélère la cicatrisation (diminution de S de 20 % à J7, p<0,05). In vitro, l’activation sélective des RB2 induit une augmentation du taux de migration des kératinocytes (30 % après 24h, p<0,05) et une inhibition de la prolifération des fibroblastes (33 % après 48h, p < 0,05).
Conclusion |
L’activation du RB2 ralentit le processus de cicatrisation. Le blocage de l’activation du RB2 est une approche possible pour le traitement des troubles de la cicatrisation au cours du diabète.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A21 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.