P1 Quels sont les obèses bons répondeurs au réentrainement à faible intensité ciblé sur l’oxydation des lipides ? - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
L’activité physique en endurance à faible intensité, ciblée sur l’oxydation maximale des lipides (LIPOXmax) a des effets métaboliques démontrés et une efficacité amaigrissante à 1 an qui dans 10 % des cas dépasse 10kg : nous avons voulu définir qui sont ces bons répondeurs.
Patients et méthodes |
Ont été suivis par consultation mensuelle durant 1 an 48 sujets d’IMC moyen 35,08±0,94 réalisant ce réentraînement sans diète restrictive (mais avec entretien initial mettant en évidence les erreurs nutritionnelles). Par comparaison sont suivis en parallèle deux groupes de même âge et de même IMC : 45 sujets réalisant un régime hypolipidique et 62 sujets ne modifiant pas leurs habitudes.
Résultats |
Les sujets entraînés au LIPOXmax ont perdu après 12 mois – 7,84±2,83kg contre – 8,92±2,35kg sous régime hypolipidique, alors qu’en l’absence en de modification de mode de vie leur poids augmente (+ 0,92±0,58kg). Au total 12 % des sujets entraînés au LIPOXmax ont perdu plus de10kg et 14 % entre 5 et 10kg. Sur l’échelle de Hill ils ont augmenté leur score de satiété (+ 2,29±1,16 p<0,05) et ce changement est corrélé à la perte de poids (r=0,379 ; p=0,05) qui est aussi corrélée à la diminution du grignottage (r=0,379 ; p=0,05). Le volume d’activité physique hebdomadaire augmente au cours du suivi (p<0,05). Les meilleurs répondeurs (> 5 % de perte de poids, n=12) se distinguent des autres (n=36) par une meilleure aptitude à oxyder les lipides dans la calorimétrie d’effort initiale (oxydation lipidique culminant à 10,8±1,04 vs 8,10±0,49mg/min/kg de muscle p<0,02, à une puissance supérieure : 47,16±4,77 vs 36,43±2,64 watts p=0,05, et s’annulant pour laisser place à une utilisation exclusive de glucides à 75,18±5,90% vs 61,7±3,1% de VO2max p<0,05).
Conclusion |
L’entraînement ciblé au LIPOXmax est surtout efficace pour perdre du poids chez les sujets présentant initialement une meilleure aptitude à oxyder les lipides à l’exercice. Elle permet alors une perte de poids progressive et prolongée dont l’efficacité semble en partie médiée par un effet favorable (satiétogène) sur le comportement alimentaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A31 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.