P47 Doit-on évaluer l’insulinosensibilité en cas d’infertilité chez les femmes d’Afrique sub sahariennes en surpoids ou obèses ? - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
L’obésité accroit le risque d’infertilité car l’hyperinsulinisme associé cause une hyperandrogenémie interférant avec la folliculogénèse et la secrétion des gonadotrophines centrales. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), plus souvent retrouvé chez des patientes d’IMC de 25kg/m2, constitue la principale cause d’infertilité. L’effet bénéfique de la perte de pondérale sur le pronostic des patientes obèses souffrant d’infertilité serait secondaire à l’augmentation de l’insulinosensibilité. Nous présentons ici les résultats préliminaires de l’étude d’une cohorte de patientes camerounaises en surpoids ou obèses souffrant d’infertilité.
Matériels et méthodes |
Nous avons recruté, à l’Hopital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé, 36 patientes suivies pour infertilité et récolter leurs paramétres anthropométriques et anamnestiques. Le test de tolérance à l’insuline a servi à mesurer l’insulinosensibilité et les critères de Rotterdam à diagnostiquer un SOPK.
Résultats |
L’âge des patientes variait de 22–43 ans avec un IMC de 27,3±4,7kg/m2, la moitié des patientes souffrait d’aménorrhée primaire et le tiers avait une sensibilité normale à l’insuline. Les 15 patientes atteintes d’un SOPK étaient plus agées (35,0±4,2 vs 28,8±5,5, p<0,001) et souffraient plus souvent de spanioménorrhées (p<0,002) que celles ne remplissant pas les critères diagnostiques. Ni la sensibilité à l’insuline, ni le profil lipidique n’étaient significativement différents entre les groupes SOPK et non SOPK. La glycémie à jeun (r=0,86) et le cholestérol total (r=– 0,63) sont apparus comme facteurs prédictifs de sensibilité à l’insuline chez les femmes atteintes de SOPK.
Conclusion |
Ces résultats illustrent la complexité de la relation entre insulinosensibilité et infertilité, cette dernière n’étant pas obligatoirement liée à un trouble insulinique. Le suivi des patientes sera entrepris pour déterminer la valeur pronostique de l’insulinosensibilité sur la survenue de grossesses menées à terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A41 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.