P135 Association du gène FTO à l’obésité dans le SOPK dans une population de femmes de Tunisie via un marquage génétique informatif sur les populations africaines pour une meilleure compréhension de l’association génétique aux maladies métaboliques complexes - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
L’étude des associations génétiques aux maladies complexes dans diverses populations mondiales différentes, notamment par leur structure ancestrale, constitue un modèle intéressant pour comprendre le fond génétique de ces maladies et établir des marqueurs génétiques puissants. Nous avons réalisé dans le cadre du projet européen MEDIGENE l’étude de l’association du gène FTO (fat mass and obesity associated) dans le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), dans une population de femmes de Tunisie.
Matériels et méthodes |
La population en question, bien caractérisée phénotypiquement, est composée de 127 SOPK et 146 contrôles. Les marqueurs génétiques « SNP » utilisés : rs8050136 (a/C), rs9939609 (a/T), rs9930506 (g/A) ont été précédemment associés aux maladies métaboliques dans diverses populations non-africaines. Nous avons également génotypé le SNP rs8057044 (a/G), rapporté dans différentes études en association aux altérations métaboliques dans des populations non-africaines et dans des populations africaines, émettant ainsi l’hypothèse de la présence d’une composante africaine dans la population de Tunisie, ce qui permettrait une meilleure compréhension de l’association du FTO dans ce modèle populationnel. Le génotypage a été effectué par PCR en temps réel et par KASPar. Les analyses statistiques d’association génétique par régression logistique et de corrélation génotype/phénotypes par ANOVA ont été établies par StatView
Résultats |
Nous avons constaté l’association de rs8057044 via son génotype AA à l’obésité dans le SOPK (OR=2,2 IC95 % [1,0–4,8] ; P<0,045) et une corrélation avec des niveaux plus élevés d’IMC chez les femmes avec SOPK (30,9±1,5 vs 27,0±0,6 ; P<0,003). Les autres SNP n’ont cependant pas été associés.
Conclusion |
Cela suggère l’érosion du profil de déséquilibre de liaison dans la région génomique candidate du FTO et la présence d’une composante ancestrale africaine dans la population étudiée. Des études comparatives avec d’autres populations méditerranéennes seront bientôt réalisées et un criblage très dense via next-generation sequencing est envisagé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A61 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.