P143 Anticorps anti ilots de Langerhans : y a-t-il un intérêt pratique ? - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Les anticorps anti ilots de Langerhans (ICA) constituent un marqueur d’autoimmunité anti cellules β pouvant contribuer au typage du diabète. L’objectif de ce travail est d’étudier l’intérêt du dosage des ICA chez un groupe de patients diabétiques.
Patients et méthodes |
C’est une étude rétrospective de 86 patients diabétiques ayant bénéficié d’un dosage d’ICA et des anticorps anti GAD65. Les patients étaient de sexe masculin dans 55,8 % (n=48) des cas. Au moment du diagnostic du diabète, l’âge moyen était de 33 ans [ext : 4–58], l’HBA1C de 12,45 % [ext : 5– 19,40], les signes d’insulinopénie et d’insulinorésistance étaient présents respectivement chez 81,2 % (n=52) et 78,2 % (n=43).
Résultats |
Le délai entre le diagnostic du diabète et le bilan immunologique était de 23,01 mois [ext : 0–156]. Les ICA étaient négatifs chez 88,4 % (n=76). L’étude comparative entre les patients ayant des ICA positifs (G1) versus ceux avec ICA négatifs (G2) ne trouve pas de différence significative pour la fréquence d’autoimmunité associée, la présence de signes d’insulinopénie ou d’insulinorésistance, l’âge au moment du diagnostic du diabète ni l’HBA1C initiale. En comparant les ICA avec les anti GAD ; on trouve que dans le G1, 90 % des patients (n=9) avaient également des anti GAD positifs. En revanche dans le G2 la fréquence des anticorps anti GAD65 négatifs et positifs était respectivement de 77,6 % (n=59) et 22,4 % (n=17). La positivité des anti GAD65 était significativement corrélée à celle des ICA (p<0,01).
Conclusion |
Nos résultats montrent une corrélation positive entre le profil des ICA et celui des AntiGAD65. Cependant, la négativité des ICA ne permet d’éliminer une autoimmunité anti cellules β. Les difficultés techniques inhérentes à la recherche de ces anticorps et la plus haute spécificité des anticorps anti-GAD, anti-IA2 et anti-insuline justifient la substitution progressive des d’ICA par ces nouveaux marqueurs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A63 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.