P158 Évaluation de l’activité métabolique de la graisse abdominale par TEP 18 F-FDG au froid dans un cas de diabète lipoatrophique - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
Le syndrome de Dunnigan ou lipodystrophie partielle familiale fait partie des laminopathies et est le plus souvent lié à une mutation du gène de la lamine A/C. Il comporte principalement des anomalies de répartition du tissu adipeux avec lipoatrophie des membres et accumulation tronculaire des graisses, une insulino-résistance sévère, une hypertriglycéridémie et une stéatose hépatique pouvant évoluer vers la cirrhose. La présence de graisse brune activable par le froid a été récemment documentée chez l’adulte sain au niveau cervical, sus-claviculaire, paravertébral, médiastinal et sus-rénal tandis que chez l’obèse l’activité est réduite mais présente, pouvant constituer une cible thérapeutique. La présence éventuelle de graisse brune n’a jamais été explorée dans le diabète lipoatrophique
Patients et méthodes |
Nous avons évalué l’activité métabolique de la graisse abdominale chez une patiente atteinte d’un diabète lipoatrophique par TEP 18F-FDG
Cas clinique |
Cette patiente maintenant âgée de 65 ans a un diabète lipoatrophique diagnostiqué il y a 23 ans, compliqué d’une insuffisance rénale modérée et d’une neuropathie périphérique et autonome cardiaque. L’IMC est de 24,3kg/m2. L’équilibre glycémique est maintenu sous pompe à insuline (HbA1c = 6,8 %). Il existe une hypertriglycéridémie sévère avec antécédent de pancréatite aigue et une stéatose hépatique. Lors d’une aggravation de l’insuffisance rénale, l’examen scanographique a montré une volumineuse masse graisseuse rétropéritonéale exerçant un effet de masse au niveau des reins, des uretères et des anses digestives. Cette masse ne fixait pas le 18F-FDG en TEP pratiquée dans des conditions de neutralité thermique. Ultérieurement une nouvelle TEP 18F-FDG a été réalisée avec acquisition d’images après 1h 30 passée à une température ambiante de 16°C. Aucune activité (SUV max : 0,9) n’a été détectée au niveau de la graisse rétropéritonéale ni ailleurs
Conclusion |
Cette observation suggère que la graisse abdominale présente en abondance dans le syndrome de Dunningan n’est pas métaboliquement active et ne renferme pas de tissu adipeux brun
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A66 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.