P163 Diabète et acromégalie - 20/03/14
Résumé |
Introduction |
L’acromégalie est diabétogène du fait de l’insulinorésistance résultant de l’effet stimulant de la GH sur la néoglucogénèse et la glycolyse hépatique. Le but de notre travail est d’étudier la prévalence des troubles de la tolérance glucidique (TTG) au cours de l’acromégalie et d’évaluer l’évolution après traitement.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective sur 30 ans (1982 à 2012) ayant concerné 25 patients acromégales hospitalisés dans le service de médecine interne A, unité d’endocrinologie de l’hôpital Charles Nicole.
Résultats |
Dans la population étudiée, l’âge moyen de nos patients était de 45 ans, une prédominance féminine était notée avec un sexe ratio de 2,12. L’ancienneté de la maladie était de 4 ans. Le syndrome dysmorphique était noté dans 100 % des cas, Le diagnostic étiologique était un macroadénome hypophysaire dans 84 % des cas et un microadénome dans 12 % des cas. 60 % (15/25) avaient un trouble du métabolisme glucidique à type d’intolérance au glucose retrouvée chez 4 patientes (16 %) et de diabète retrouvé chez 11 patients (44 %). Après traitement on a noté une normalisation du bilan glucidique chez une patiente considérée en rémission, une amélioration de l’équilibre du diabète chez 3 patients par contre le diabète a resté très mal équilibré chez 3 patients dont la maladie est encore évolutive.
Conclusion |
L’acromégalie est une maladie insidieuse pouvant être précédée par des anomalies métaboliques dont le diabète sucré. Penser à l’origine secondaire du diabète pourrait rendre le diagnostic de l’acromégalie plus précoce et améliorer sa prise en charge. Le contrôle des autres facteurs de risque athérogène s’impose pour éviter l’évolution vers les complications cardiovasculaires, première cause de mortalité de l’acromégalie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 40 - N° S1
P. A67 - mars 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.